Que va dire ce soir le roi du Maroc Mohammed VI dans son très attendu discours à la Nation ? Selon les investigations menées par Algérie-Focus, de nombreuses mesures politiques ont été prises pour calmer un tant soit peu la soif de démocratie de la rue marocaine qui n’a cessé de manifester sa colère depuis plusieurs mois.
Ainsi, selon les premières informations que nous avons pu recueillir à travers plusieurs sources concordantes dignes de foi, Mohammed VI s’apprête à chambouler l’ordre constitutionnel marocain pour gagner la sympathie de ces sujets et se prémunir contre le vent de révolte qui souffle sur le Monde Arabe. Et pour ce faire, le roi du Maroc a fini par céder aux pressions intérieures et extérieures en décidant de désacraliser la monarchie marocaine et le titre de « commandeur des croyants » dans le texte de la nouvelle Constitution ! Mohamed VI accepte donc de satisfaire l’une des exigences les plus importantes du Mouvement de 20 février qui réclamait un « Roi désacralisé » pour le Maroc.
Autre concession importante à noter, Algérie-focus a appris que le Roi cédera dorénavant beaucoup de « ses prérogatives en faveur du premier ministre qui devient dans la nouvelle Constitution, un véritable président du gouvernement qui aura en charge la nomination des hauts responsables civils, notamment les ambassadeurs et les gouverneurs, jadis chasse-gardée de la monarchie », soulignent nos sources.
Il est à signaler en outre que le texte de la nouvelle Constitution Marocaine va reconnaître « la multiplicité de l’identité marocaine composée des affluents hébraïque, sahraouie, hassani, andalou, méditerranéen, arabe et amazigh ». La langue amazigh fera donc son entrée dans la Constitution après plusieurs décennies de combat mené par les mouvements berbéristes marocains. Selon nos informations, la nouvelle constitution marocaine se composera « d’un préambule, de 180 articles et de 13 titres ». Selon le projet que Mohammed VI compte soumettre aux marocains par référendum le 1 juillet prochain, le parlement sera le seul « habileté à légiférer ». Des lois promettent également de garantir la liberté des cultes et des croyances. Mais ce nouveau texte va-t-il convaincre réellement les marocains de la bonne volonté de leur Roi à réformer le Makhzen et à le démocratiser ? Seul l’avenir nous le dira…
Amine Malik
