Les autorités égyptiennes ont dû s’impliquer pour calmer la violence de groupes de supporters du Zamalek, furieux après l’annulation d’un but pour hors-jeu, contre le Club Africain de Tunis, samedi au Caïre, lors d’une rencontre comptant pour les 1/16e de finale retour de la Ligue des champions d’Afrique.
Dans ce stade archicomble, des centaines de supporters égyptiens ont envahi le terrain, obligeant l’arbitre de la rencontre, l’algérien Mohamed Bennouza, à arrêter le match à trois minutes de la fin du temps additionnel alors que le score était de 2 à 1 en faveur du Zamalek. Le Zamalek éliminé, ses supporters ont alors attaqué l’arbitre algérien, les joueurs tunisiens, et même démonté les poteaux des buts.
Bilan, trois joueurs du Club Africain de Tunis ont été blessés mais «sans gravité». Après des soins sur place, ils ont été transférés à l’hôpital où ils ont reçu des soins avant de rejoindre leur équipe à l’hôtel.
Le Premier ministre présente ses excuses
L’affaire, rappelant la violence qui a émaillé les rencontres face à l’Algérie comptant pour le mondial 2010, est remontée jusqu’au sommet de l’Etat. Ainsi, le nouveau Premier ministre Essam Sharaf a présenté, au nom de l’Egypte, des «excuses au gouvernement et au peuple de Tunisie, aux joueurs du Club Africain ainsi qu’à l’arbitre algérien pour se qui s’est passé au stade du Caire». Il a ordonné au ministre de l’Intérieur «l’ouverture d’une enquête», rapportait dimanche la presse égyptienne.
De source tunisienne, Mohamed Mouldi Kefi, ministre tunisien des Affaires étrangères a reçu un appel téléphonique de son homologue égyptien M. Nabil Larbi qui a présenté des excuses au gouvernement et au peuple tunisien. De son côté le quotidien gouvernemental algérien, El-Moudjahid, affirme que le Premier ministre égyptien a «réitéré ses excuses à l’Algérie au cours d’une audience qu’il a accordée, à sa demande, à l’ambassadeur d’Algérie au Caire».
Le Parisien