Une femme musulmane portant un niqab a été brutalement arrêtée par la police, le 31 juillet dernier à Aulnay-Sous-Bois (93). La circulaire du 31 mars 2011 du ministère de l’Intérieur stipulait pourtant qu’il « ne faut surtout pas employer la force ». Une provocation islamophobe (de plus) du gouvernement à la veille du Ramadan ?
Le 11 avril dernier, le secrétaire général adjoint du Syndicat des Commissaires de la Police Nationale, Emmanuel Roux, avait indiqué que la loi sur la Burqa était inapplicable. « Les policiers ne vont pas ne rien faire, mais ils vont essayer d’aller au contact, de faire de la pédagogie et essayer de convaincre », avait-il indiqué jour-là sur France-Inter, allant même jusqu’à préciser : il va falloir « éviter la verbalisation, car elle n’est pas très pédagogique ».
Selon une circulaire du 31 mars 2011 par le ministre de l’Intérieur Claude Guéant : la règle est l’impossibilité pour les forces de l’ordre, dans tous les cas, d’obliger une femme par la force à retirer sa burqa. Le texte précise même qu’il « ne faut surtout pas employer la force ».
Les observateurs attentifs noteront que cette femme insulte les forces de l’ordre, mais après que quatre policiers la ceinture afin de la menotter, et donc de la placer en état d’arrestation. L’insulte ne saurait donc en être le motif, qui de toute évidence est lié à son refus d’enlever son niqab, cela en contradiction totale avec la circulaire du ministère et les déclarations du secrétaire général adjoint du Syndicat des Commissaires de la Police Nationale.
Les administrateurs et les rédacteurs de Mecanopolis ne sont pas les partisans du port de la burqa ou du niqab. Néanmoins, nous ne pouvons interpréter cette arrestation, intervenue la veille du début du mois de Ramadan, que comme une provocation dirigée, par sa force symbolique, contre l’ensemble des musulmans en France.
Spencer Delane,
Source : Mecanopolis
(*) Le titre est de la rédaction