La mosquée ne doit pas rester sous l’emprise exclusive des hommes. La femme peut y jouer un rôle prépondérant. Elle peut donner des prêches et aider les fidèles dans leurs tribulations religieuses et existentielles.
En effet, hier, lors de l’ouverture du colloque scientifique sur le prêche religieux féminin et le lancement du troisième concours national féminin sur le saint Coran, le ministre, Bouabdellah Ghlamallah, a affirmé que la présence de la femme dans les mosquées est, selon le ministre, «essentielle, fondamentale et importante», d’autant, a-t-il poursuivi, que « la mosquée est un lieu, de foi, de piété et de consécration de l’authenticité, de l’identité nationale, et d’enseignement de la science et du savoir». Il a aussi annoncé que son secteur projette de recruter des jeunes filles volontaires pour servir la mosquée.
Le ministre a affirmé le rôle sociétal prépondérant de la femme et sa contribution dans l’éclairage religieux, scientifique et moral au service de la société. Le ministre a souligné, à ce propos, la place que détient désormais la mourchida dans ces espaces religieux, estimant leur nombre jusqu’à présent à 265 au niveau national. Les efforts que ne cessent de déployer les mourchidates religieuses notamment en matière d’alphabétisation, de prêches religieux dans les mosquées, d’enseignement et d’apprentissage du Coran ont été salués par le ministre qui a tenu à rappeler que la mosquée entreprend l’alphabétisation de quelques 70.000 personnes dont 60.000 femmes.
Par ailleurs, le ministre a rendu hommage aux efforts des femmes volontaires qui ont choisi de servir la mosquée bénévolement d’où la nécessité, a-t-il dit, de les aider et de les recruter officiellement. Ghlamallah a précisé que son secteur travaille de concert avec le ministère de la justice pour épauler la présence des «mourchidates» dans les établissements pénitentiaires. «De nombreuses ‘mourchidates’ se rendent dans les établissements pénitentiaires pour donner des cours sur la religion, prodiguer des conseils et enseigner aux détenues les principes moraux afin d’enrayer les fléaux sociaux», a-t-il dit.
Quant à l’universitaire et «mourchida» Madame Akila Hocine, elle a présenté une communication sur la femme et la mosquée. L’intervenante a évoqué le rôle de la femme musulmane dans l’éclairage religieux, moral et scientifique et l’orientation du prêche des mosquées au service de la société.
D’autres intervenants ont parlé de la nature du prêche religieux et des moyens de lui conférer plus de force et d’impact, de l’analyse de ce prêche et des méthodes de la «daâwa». Les travaux de ce colloque qui se poursuivront jusqu’à lundi prochain, seront marqués par des communications et des conférences sur essentiellement le prêche religieux au sein des mosquées.
K.I.
Avec Le Fianancier