Le ministre de l’Éducation nationale, Boubekeur Benbouzid, a déclaré lors d’une conférence nationale des directeurs de l’Education des wilayas, consacrée à l’application des décisions du gouvernement relatives à la grève des enseignants, « qu’il n’y aura pas d’année blanche et qu’il n’était pas question de compromettre un droit constitutionnel consacré par le peuple algérien ». Cette avertissement a été lancé en fait en direction des deux syndicats du secteur de l’éducation qui sont « déterminés » à observer une grève, tant que leur revendications ne sont pas satisfaites.
Le ministre a annoncé que le gouvernement exige la fin de la grève puisque il juge « suffisantes », voire « consistantes » les augmentations de salaires accordées aux enseignants, qui s’élèvent à 420 milliards de DA.
Benbouzid a précisé par ailleurs que les augmentations annoncées en faveur des enseignants seront appliquées le mois de mars en cours, précisant que les taux varient entre 29 et 33 % et qu’il « est inconcevable de douter des décisions prises par le gouvernement ». Et d’ajouter, que le gouvernement est déterminé à « ne ménager aucun effort pour régler définitivement ce problème (ndlr la grève) ».
Pour forcer la main au gréviste le gouvernement va installer trois commissions: la première au niveau de la justice, présidée par le Premier ministre, la seconde composée de tous les walis et présidée par le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, alors que la troisième est constituée des secteurs de l’Education nationale et de la fonction publique, en vue de résoudre les problèmes inhérents au remplacement des enseignants qui n’auront pas rejoint leurs postes de travail, après deux préavis, à compter de dimanche.
Enfin, le ministre a annoncé la création de 50 000 nouveaux postes d’emploi au profit de licenciés dans l’enseignement, sans concours préalable.
RAF (avec APS)
