Le ministère de la Santé persiste et entretient le suspense. Le flou qui entoure les analyses en cours sur le vaccin contre la grippe porcine risque d’annihiler la campagne de vaccination.
La réputation du vaccin en question est déjà bien ternie. Et la rumeur bat son plein sur les vraies motivations du retard que prennent les analyses en Algérie. Le laboratoire pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK) aura beau à rassurer les Algériens, son fameux antiviral Arepanrix acquis par l’Algérie est déjà un flop catastrophique. Lundi, le ministère de la Santé, dans une énième tentative d’apaiser les tensions, a publié un communiqué qui ne fait qu’empirer la situation. Dans cette correspondance, le Département de Saïd Barkat nous rappelle, encore une fois, que «la libération du vaccin contre le virus pandémique A/H1N1, en cours d’analyse dans les laboratoires, se fera incessamment».
Rien de nouveau dans la communication déjà désastreuse de ce ministère. Les Algériens, qui attendent de connaître une date précise pour la «libération» du médicament et le début de la campagne de vaccination, peuvent toujours attendre. Il faut savoir qu’à ce jour, une véritable armada de spécialistes algériens se penchent sur ce vaccin. Les lots déjà réceptionnés sont analysés actuellement par l’Institut Pasteur d’Algérie, le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques et le Centre national de toxicologie. Rien de rassurant. Rappelons que l’Algérie a enregistrés 42 décès dus à la grippe A/H1N1. Le nombre de cas confirmés est de 687.
Nina A.
