Les porteurs de barbes, de qamis, de hijab et maintenant de burka seront les contraires de toujours. Certains de ceux qui les portent le font par contradiction à la société dans laquelle ils vivent et d’autres par pure foi.
A défaut de repères et d’identité du pays étranger à leurs origines lointaines, la plupart de ces pseudos mouslims au salam facile se sont trouvés une physionomie qui à la fois les différencie et les encense de la majorité.
Les beurs ou les maghrébins ont trouvé le moyen subtil de ne plus casser les abris de bus ou commettre d’autres actes de vandalisme pour marquer un certain désarroi vis-à-vis des autorités et de leur population. Ils les bousculent dans leur âme de manière mentale. Ils portent de manière ostentatoire le costume de l’islamisme pur et dur : pantalons courts en dessous d’un qamis haut arrivant aux mollets, arraguiya généralement blanche couronnant une barbe noire aussi bien fournie qu’entretenue, tandis que les femmes, elles, suivent le pas en arborant des tuniques qui font de plus en plus rappeler la vierge Marie.
Cependant cette attitude est un légitime retour de manivelle d’une société qui les a brimés, ignorés, méprisés et mis sur le ban du monde des activités et des loisirs, une façon de dire : « Puisqu’on ne veut pas de nous comme citoyen français à part entière et bien nous serons ces citoyens musulmans français que vous haïssez et que vous haïrez toujours en dépit de nos efforts d’intégrations ! ». L’islam, « religion du terrorisme » issue des pays colonisés et ensuite en état de soumission à leurs détracteurs ne se soumettent pas à ces derniers.
Après leur autonomie dans leur pays respectifs ils ont souvenir qu’ils appartiennent à cette race de conquérants qui a aspergé le monde d’illustres combattants, de scientifiques de renommées éternelles et d’un panel d’artistes et d’artisans ayant laissé un héritage qui fait encore merveille aux yeux de la race humaine. Leur nouvelle identité fraîchement trouvée leur plaît au point où elle fait des émules dans toutes les cités de France et de Navarre. Les pays frontaliers ne font pas exception à la règle. Les mosquées à tendance sunnite fatalement tolérées des collectivités territoriales se multiplient à une vitesse vertigineuse qui ferait presque apparaître des minarets dans les cieux européens, même si ces derniers ont existé durant les siècles passés sous l’égide ottomane dans les Balkans et en Europe de l’Est ou celle des mouahhidoun dans les régions Nord Méditerranée.
Les pouvoirs publics français ont conscience qu’une nouvelle société à la fois intègre et active puis parallèle et massive se développe au sein même de la cité. Le système de consommation à la française avec leurs réclames, leurs médias, leurs cultures et autres lieux de distractions sont maintenant à des années lumières du concept de la oumma el islamiya des périphéries et des banlieues.
L’unique pôle d’intérêt de ces majoritairement jeunes « frères » se trouve vers les chemins des mosquées où l’on se sent à l’aise et en toute sérénité et où l’on se côtoie dans un bourdonnement digne d’une ruche d’abeille. Aux portes de ces établissements discrets, ouverts aux heures de prières canoniques, un langage commun se propage parmi les adeptes du hallal et du bon français.
Les intérêts de ces parfumés à l’ambre et au jasmin sont strictement à l’opposé des jeunesses grivoises adeptes des dernières tendances musicales et cinématographiques amateurs de rencontres et de séparations hasardeuses répondant par ce biais aux besoins émotionnels qu’une âme humaine doit héréditairement générer.
Cependant cette néo jamaa islamiya est régulièrement associées aux valeurs des terroristes talibans ou aux groupes armés d’Al Qaïda et du GSPC au Maghreb. Volontairement aveugles aux intentions constructives de cette jeunesse sobre, avide d’instruction générale et de spiritualité, les pouvoirs publics utilisent sans condition l’amalgame à des fins d’épuration sociale voire de récupération politique. L’éthique et le bon sens ne peuvent exister qu’en une France blanche et bien judéo-chrétienne. Le reste n’est que bouffonnerie et provocation directe aux bonnes mœurs dans un but manifeste de déstabiliser la bonne marche de la vie paisible et laïque des français de France.
Après le fascisme, le nazisme et le stalinisme, le monde fait face à une nouvelle menace de type totalitaire : l’islamisme. Voici ce que pensent des hommes politiques proches de Nicolas Sarkozy. Lorsqu’un forfait est commis par un maghrébin, il s’agira dorénavant des conséquences de la source islamique convertissant à tour de bras les plus durs ainsi que les plus vils de cette population. Tout le monde s’est réjouit que l’on ait refusé la nationalité française à une femme musulmane qui portait la burqa.
Il y a dans chaque français de souche, et je pèse mes mots, un bon tiers de sentiments lepéniste. Celui qui dit le contraire est celui qui pense au plus fort de ce constat. L’interdiction du voile, les mosquées et les cimetières profanés, les tags anti minarets à Strasbourg etc. sont autant de signes d’une montée du sentiment manifeste d’islamophobie en France et en Europe. Faire peur et nourrir un sentiment de rejet par le gouvernement français à l’endroit des musulmans de ce pays est un argument efficace pour exploiter les « tiers » FNistes nichant dans le cœur de la Vox Pop française.
Le débat sur l’identité nationale lancée par Eric Besson, soutenu par Sarkozy et tout son gouvernement est un débat « totalitairement » politique qui réveille les sentiments racistes allant opposément au bon sens de la réunification nationale à l’heure de calmer le bourdonnement social de l’entre-crise. Un portugais, un polonais, un italien, un espagnol voire un outremerien de souche se sent-il vraiment concerné par ce sujet à l’heure de l’élargissement européenne ? Ou bien force-t-on à adresser cet assaut uniquement envers ces maghrébins au faciès typé, ayant gardé leurs noms patronymiques de consonance musulmane et qui parlent français comme tout le monde ici !
Combien parmi ces gouvernants ont entendu parler une autre langue que le français chez eux dans leur prime enfance ou découvert dans leurs conserves généalogiques des relents exotiques qui feraient fuir le moindre fascisant. Est-ce un défaut d’avoir en soi une culture supplémentaire autre que celle qu’on a apprise, adoptée et aimée ? Sont-ce vraiment ces français qui sont plus français que quiconque qui apprendront à ces derniers qu’être français est de revoir sa copie ? Ces alsaciens indésirables qui furent dégagés de France pour occuper copieusement l’Algérie était-ils français ou allemand ? Qui sont-ils maintenant ?
Peut-on comparer la crainte des musulmans à celle des juifs envers les nazis qui étaient au pouvoir ?
Lazreg Ould Ahmed