Ça bouge ! Des jeunes algériens se regroupent et se mobilisent pour revendiquer un « changement jeune et pacifique ». Regroupés dans un mouvement sous le nom du : Mouvement de la jeunesse indépendante pour le changement, MJIC, les initiateurs de cette idée, ont tenu une conférence de presse aujourd’hui, pour rendre officielle et publique, la naissance de ce mouvement qu’est le: MJIC : « Nous sommes une génération qui a longtemps souffert de la marginalisation et de l’exclusion. Aujourd’hui, conscients du danger qui guette notre pays, nous, les jeunes algériens, entendons participer franchement dans un processus de changement pacifique » a, d’emblée, soutenu Abdou Ben Djoudi, un des animateurs de la conférence qui s’est tenue à Alger centre, au lieudit, « Centre de ressources ».
Ce sont des jeunes issus de différents horizons et militent, disent-ils, pour apporter un changement « radical dans le système qui nous gouverne ». Sofiane Baroudi, du haut de ses 22 ans, a dressé un constat sans appel de la situation « chaotique qui prévaut dans notre pays », et ce, sur les plans : social, économique, culturel et politique. « C’est à partir de ce constat qu’on s’est donné le mot entre nous et avons commencé à nous mobiliser pour parler et réfléchir sur ce mouvement et comment atteindre ce changement », insistera, le jeune Sofiane, avant d’ajouter que : « Nous tenons à soutenir, en ce sens, toutes les initiatives s’inscrivant dans les luttes pacifiques qui sont en train de prendre forme un peu partout dans notre pays ».
Abdou Ben Djoudi, lui emboitera le pas pour rappeler que « le MJIC se veut un mouvement fédérateur et indépendant de toute chapelle politique de quelque nature qu’elle soit ». Notre animateur, ajoutera que : « notre indépendance nous a permis justement d’établir des contacts un peu partout dans le pays. Djelfa, Kenchla, Constantine, Tizi Ouzou, Oran, et Annaba sont autant de régions où cette idée d’un mouvement de jeune est en train de prendre forme. Nous sommes en contact avec tous ses jeunes et travaillons tous ensemble pour réussir cette révolution que nous estimons pacifique et réfléchie ».
Un autre animateur de cette conférence, Karim Yamoun, étudiant lui aussi, reviendra quant à lui, sur un « Idéal démocratique » que la jeunesse algérienne revendique dans tous les coins d’Algérie. « L’université vit aujourd’hui un marasme généralisé. La société est disloquée dans son entité et le chômage fait des ravages » a tonné Karim. « L’objectif de notre mouvement s’inscrit comme une alternative dans laquelle notre jeunesse participera amplement et sans exclusion aucune », a-t-il ajouté.
La conférence à laquelle ont pris part des journalistes de différents organes de la presse nationale et internationale, s’est déroulée dans une belle ambiance de débats.
A notre question de savoir de quels outils disposent-ils, pour établir cette « connexion » entre les différents mouvements jeunes un peu partout dans le pays, Abdou Ben Djoudi nous indiquera : qu’ « En terme de communication entre nous, nous privilégions avant tout les rapports humains. Nous nous réunissons régulièrement et débattons de beaucoup de choses. De plus, nous avons créé une page Facebook au nom de notre mouvement car nous estimons qu’Internet peut jouer un rôle catalyseur dans ce processus de changement », a-t-il expliqué, avant de conclure la conférence en évoquant ces parfums de jasmins dans les airs.
Karim Beny