Immigration: l’Italie voudrait un « contrôle technique » des accords Schengen

Redaction

L’Italie ne veut pas mettre en discussion la libre circulation prévue par l’accord européen de Schengen, mais elle est favorable à une sorte de « contrôle technique » pour déterminer à quel point il est adapté aux réalités actuelles, a indiqué le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini, à deux jours du sommet franco-italien de Rome.

Dans une interview dimanche par le quotidien Il sole 24 Ore, le ministre souligne que « ce principe qui est un des deux axes porteurs de l’Europe, avec l’euro, ne peut être mis en discussion ». « Mais il s’agit d’analyser comment cet instrument est adapté au temps et au monde qui change rapidement.

En somme, un contrôle technique », suggère-t-il. « Personne et pas non plus la France, ne veut poignarder le traité », assure M. Frattini. Il précise que le Président du Conseil Silvio Berlusconi et le président Nicolas Sarkozy « feront une déclaration commune en direction des institutions et des pays européens, qui traitera des thèmes réels des aides aux pays de l’Union plus directement concernés par les problèmes migratoires, mais aussi (en direction) des pays d’origine des flux, par exemple la Tunisie et l’Egypte, et la Libye quand le processus démocratique y sera lancé ». M. Frattini a souhaité aussi que la Banque européenne d’investissements (BEI) lance des financements à long terme à hauteur de 10 milliards d’euros en faveur de la rive sud de la Méditerranée.

M. Sarkozy se rend mardi à Rome pour un sommet destiné à apaiser les tensions entre France et Italie notamment sur le dossier des immigrés tunisiens, mais aussi sur la Libye et les acquisitions d’entreprises hexagonales dans la péninsule. Dimanche dernier, Paris avait suscité la colère de Rome en suspendant la circulation des trains depuis la ville frontalière italienne de Vintimille vers le sud-est de la France. La France, de son côté, est irritée par l’Italie qui a décidé d’octroyer des permis de séjour de six mois aux plus de 20.000 Tunisiens arrivés sur ses côtes depuis janvier pour qu’ils puissent rejoindre « amis et parents » en France et ailleurs en Europe.

RAF

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