Le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Hamid Bessalah, a enfin trouvé sa vocation au sein de son département: harceler OTA par des déclarations insensées pour un ministre censé avoir un minimum de notions économiques.
M. Bessalah qui nous apprenait hier que l’Etat voulait racheter Djezzy, sans expliquer comment et à travers quel mécanisme, nous sort une autre bizarrerie typiquement algérienne en exigeant d’OTA d’annoncer qu’elle ne négocie pas ailleurs qu’avec lui. Cette doléance digne d’un bazar de brocante en dit long sur le niveau de nos ministres. Car hormis le fait que nous sommes en disgrâce avec les Égyptiens en ce moment, rien ne justifie ou conforte cette demande du point de vue réglementaire.
Hamid Bessalah a ,en effet, souligné lundi à Alger que les propriétaires d’OTA devraient annoncer «clairement» qu’ils ne sont plus en négociation avec d’autres opérateurs afin de pouvoir entamer les négociations avec la partie algérienne.
«Ce qui est attendu aujourd’hui, c’est que les propriétaires d’OTA annoncent d’abord et clairement qu’ils ne sont plus en négociation avec d’autres opérateurs étrangers parce que ce sont les lois et réglementations algériennes qui le commandent», a-t-il indiqué. Le ministre des PTIC qu’on n’a guère vu se soucier de la situation catastrophique de son secteur, avec des problèmes survenus à l’ARPT, à Algérie Télécom et à Mobilis, n’a trouvé mieux que de s’impliquer pleinement dans un dossier qui ne le concerne pas à priori parce qu’il s’agit, en premier lieu, d’une opération purement financière et d’investissement public.
M. Bessalah, incapable de balayer dans son propre secteur, se défoule apparemment sur OTA avec une surenchère grossière et un populisme flagrant. Alors qu’on nous avions vu l’Etat nous vendre Orascom comme étant le sauveur du secteur des télécoms en Algérie, bénéficiant au passage d’absurdes facilités d’implantation, ce n’est maintenait que notre ministre s’est réveillé pour chasser la méchante OTA qui fait figure, dans ce cas, d’un parfait bouc émissaire et de l’alibi parfait pour une gestion approximative de ce secteur.
Hicham. A