Industrie pharmaceutique : partenariat entre Alger et des groupes américains

Redaction

Des groupes pharmaceutiques américains signeront jeudi à Alger avec les ministères de l’Industrie et de la Santé un protocole d’accord pour la création en Algérie d’un pôle international de biotechnologie et de production de médicaments, selon un des partenaires de l’opération. « En vertu de cet accord, les grands groupes américains s’engagent à faire beaucoup de recherche et développement en Algérie dans les domaines de la biotechnologie et de l’industrie pharmaceutique », a déclaré le président du Conseil d’affaires algéro-américain (USABC), Smaïl Chikhoune, en marge d’une rencontre algéro-américaine sur l’industrie pharmaceutique. L’Algérie devrait, selon lui, « créer une ville susceptible d’accueillir les futurs laboratoires de recherche et les unités de production des médicaments en partenariat avec ces groupes américains ». L’Algérie, qui importe 70% de ses médicaments, cherche à réduire ses importations dans ce secteur qui sont passées de 500 millions de dollars en 2000 à 1,85 milliard de dollars en 2008, selon les chiffres officiels. Elle compte ainsi interdire à l’importation 800 produits pharmaceutiques en 2012 contre 300 actuellement. Selon Chikhoune, les groupes pharmaceutiques américains, qui consacrent chaque année quelque 100 milliards de dollars à la recherche et au développement, souhaitent faire de l’Algérie « une plaque tournante pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du nord ».

« Ils veulent reproduire l’expérience que les Etats-Unis ont menée à Singapour où l’Etat avait mis à leur disposition les infrastructures », a-t-il ajouté. Les échanges commerciaux entre l’Algérie et les Etats-Unis sont dominés à 97% par les hydrocarbures. Hors hydrocarbures, l’Algérie n’exporte vers son premier client que 500 millions de dollars par an, selon Chikhoune. Les échanges entre l’Algérie et les Etats Unis s’élèvent officiellement à près de 16 milliards de dollars en 2010, dont 13,7 milliards de dollars d’exportations algériennes et plus de 2,1 milliards de dollars d’importations.

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