16 personnes ont été arrêtées et plus de 27 autres blessées suites aux affrontements avec les éléments de la gendarmerie nationale qui a tenté de disperser les manifestants bloquant l’accès à la carrière.
Les gendarmes ont été «contraints» d’utiliser les bombes à gaz lacrymogène pour disperser la population de la commune d’El Ançor (commune balnéaire d’Oran), qui protestait depuis dimanche, réclamant la fermeture de la carrière de concassage d’agrégats. Les manifestants, dont des enfants et beaucoup de jeunes, avaient bloqué l’accès à la carrière et l’usage de gaz lacrymogène n’a pas dissuadé les contestataires qui ont versé dans la violence.
Ils réclament la fermeture de la carrière qui pollue toute la région, les poussières dégagées par celle-ci plongeant l’agglomération d’El Ançor dans un décor apocalyptique et nuisant à la santé de la population dont plus d’un millier souffre de maladies respiratoires, selon une association écologique activant dans la commune.
Par ailleurs, les déflagrations secouent les maisons chaque jour et lézardent les murs. L’on s’interroge à présent sur les autorités qui ont donné leur feu vert à un groupe turc pour exploiter cette carrière qui se trouve sur un site touristique non loin du complexe des «Andalouses» et à proximité des terres agricoles. «La mal gestion» des affaires de la commune, selon les riverains, est à l’origine de ces incongruités, autrement, le dossier aurait atterri sur le bureau du procureur de la République pour l’interminable liste de non respect des normes et des lois régissant le secteur des mines.
Ce genre décision non réfléchies se répète un peu partout dans le pays comme à Tlemcen où nous comptons la plus importante des carrières en matière de pollution non loin de la station de dessalement d’eau de mer. Toutefois, le cas le plus scandaleux est à Oran où une immense carrière d’agrégats fonctionne à quelques centaines de mètres à la fois d’un collège dont les élèves deviennent presque tous asthmatiques et de la cité la plus moderne et la plus récente de la ville, celle de AADL. La poussière de cette carrière inonde l’immense «village urbain» de Sidi el-Bachir.
Redouane Benchikh