Entre Khelil qui n’entend plus et Bouteflika qui ne voit plus, il y a ce peuple maudit qui ne croit plus et n’y croit plus.
Notre cher ministre de l’Energie n’y manque pas justement pour affirmer publiquement, avec un ton assumé, qu’il ne sait rien de rien de ce qui se passe dans la mamelle de l’Algérie, lui qui a le téton tout le temps près des lèvres et la main souvent sous la table. Quand un ministre ne sait rien d’une enquête en cours dans son secteur, c’est déjà un bide monumental. Quand il s’agit d’un secteur comme l’énergie et d’une entreprise comme la Sonatrach, dans un pays exclusivement «pétrovore», et que, vous, ministre de tutelle, n’entendait rien de ce qui s’apparente à un scandale de mafieux surentraînés, c’est que vous devez aller chez l’ORL cher Khelil.
Khelil, tel un avocat à la barre, ne cesse de nous répéter qu’il faut respecter la présomption d’innocence des mis en cause et attendre l’issu de l’enquête et du jugement pour se prononcer. Nous, oui, mais toi non. Khelil ne doit rien attendre. Il doit juste rendre son tablier et re-faxer son CV là où il était avant de devenir ce qu’il est. Parce que peu importe l’issue de cette enquête, coupables ou pas les Meziane et fils, notre ministre de l’Energie a déjà failli à ses obligations morales qui lui imposent d’être, au moins, le déclencheur de cette enquête. Et non pas comme il l’est actuellement : un ministre qui ne sait rien sur son secteur.
Nina A.