lger et Rabat entretiennent des relations constantes dans le secteur de l’énergie. Dans ce contexte, 100 mégawatts (mw) ont été exporté jeudi dernier vers le Maroc. L’Algérie qui dispose d’une puissance installée de 11 000 mw, dégage des réserves qu’elle exporte, ponctuellement.
Nous n’en faisons pas un métier, mais comme les réseaux sont interconnectés et que nous avons des réserves, alors nous exportons de temps à autre, nous a indiqué le président directeur général de la société « Opérateur du Système Electrique » (OSE), filiale du groupe Sonelgaz, Abdelaali Badache. Le groupe algérien entretient des relations régulières avec son homologue marocain l’Office National de l’Electricité (ONE). Au plan commercial, les deux sont liés par contrat. Jeudi dernier, entre 14h et minuit, l’opérateur algérien a placé sur le réseau marocain 100 mégawatts (mw). Concernant le prix de vente, « il a été satisfaisant pour nous car il couvre nos coûts ainsi que la partie gaz valorisée au prix de l’exportation », a indiqué M. Badache soulignant que « quand on vend de l’électricité, indirectement on vend du gaz brûlé ».
Débouché espagnol inintéressant
Le débouché espagnol est actuellement sans intérêt pour l’Algérie. L’Espagne est en récession. La demande en électricité a baissé au moins de 20% et les espagnols ne pourraient récupérer le niveau de la demande en énergie électrique de 2008 qu’en 2012, si tout va bien. M.Badache note que ce contexte rend le marché de l’électricité espagnol sans intérêt commercial pour l’Algérie.
Actuellement, l’Algérie dispose d’une capacité de production d’électricité estimée autour de 11 000 mw. Cette puissance installée représente plus de 110 machines installées sur le territoire. En continu, nous disposons régulièrement de 8 500 à 9 000 mw pour couvrir la demande, a précisé Abdelaali Badache. Le 24 août dernier, la pointe de la demande a atteint 7 718 mw. On estime que durant ces cinq dernières années, la consommation d’électricité des ménages a quasiment doublé.
Sur la période 2010-2015, il est prévu d’installer une puissance supplémentaire de 5 000 mw. Il s’agira notamment de réaliser les extensions des centrales de F’Kirina, Ain Djasser, Ras Djinet, et Messerghine. Le reste de la puissance sera assuré par les nouvelles centrales de production en cours de réalisation : centrale hybride de Hassi R’mel, centrale de 1 200 mw de Terga et la centrale de 1 200 mw de Koudiet Draouech.
maghrebemergent.info