Voici un article au titre déjà bien évocateur et surtout provocateur. Alors serait-il le fruit d’un lavage de cerveau effectué sur un journaliste amateur français converti à l’Islam ? Non simplement le fruit d’une observation de la vie de tous les jours.
Les politiques de tout bord se préoccupent de l’insécurité de certains quartiers, de certaines zones dites de « non-droit ». L’autorité parentale n’y ayant plus aucun effet, la peur de la police non plus, l’impression générale est que chaque menace de répression plus intense est d’une part suivie d’aucun effet (les politiciens se contentant de dire ce que les gens veulent entendre, mais sans agir derrière) et d’autre part d’être considérée comme une provocation par les jeunes de ces quartiers. Et selon moi, la paix ne pourra pas passer par là.
Ce que je constate également, c’est la vision qu’ont ces jeunes de la religion. Dans 90% des cas, ils aiment dire « wallah » ou « sur le Coran » pour affirmer leur identité maghrébine, et se servir de l’image parfois négative de la religion en France pour essayer de faire un peu plus peur à la population. Mais ces provocations cachent quelque chose de bien réel : si les jeunes n’ont plus peur de la correction des parents, ou d’aller en prison, ils sont en revanche beaucoup moins virulents quand une personne pratiquante (vraie pratiquante..) leur fait la morale.
J’ai ainsi pu assister à une scène en région parisienne durant le Ramadan. Des jeunes buvaient des bières sur une place située entre une mosquée et un lycée. Les jeunes s’y étaient mis pour draguer les lycéennes et éventuellement provoquer. Trois hommes sont alors sortis de la mosquée, et devant la virulence dont ils faisaient preuve à l’encontre d’une jeune fille, se sont approchés d’eux et leur ont dit : « on connait vos parents, seraient ils fiers de vous voir boire de l’alcool, en plus en plein Ramadan ? Seraient-ils fiers de vous voir importuner des jeunes filles qui ne font rien d’autres que rentrer chez elles ? » . En temps normal, la discussion n’aurait pris que quelques secondes pour se transformer en affrontement. Pas cette fois. Les jeunes sont restés silencieux et pensifs.
On constate également quand on rencontre les « grands frères » qu’ils s’en sont sortis grâce à la pratique de leur religion.
Alors le titre va faire peur à la grande majorité des français, je peux le concevoir. Mais finalement est ce si dangereux d’apprendre les bases de la religion par des fidèles modérés (qui remplaceraient le rôle des parents ; nous sommes d’accord que là n’est pas la logique, mais le mal est fait, reste uniquement à trouver la solution), avec des contrôles fréquents de l’état et des lieux d’enseignement bien encadrés.
Ne serait-il pas moins dangereux d’apprendre à des ados que voler c’est un péché, qu’agresser les gens est un pêché, en résumé leur inculquer les valeurs que l’on peut retrouver dans toutes les religions ? Cela pourrait également s’accompagner par un contrôle de l’état pour limiter, voire anéantir les tentatives de détournement vers un Islam radical des jeunes paumés par certains prédicateurs fanatiques, comme cela peut se vérifier parfois…
Vincent
