La grande comédienne Keltoum n’est plus

Redaction

Keltoum, la doyenne des artistes femmes en Algérie, de son véritable nom Aicha Adjouri, est décédée jeudi à l’âge de 94 ans, a-t-on appris vendredi auprès de ses proches. Née le 4 avril 1916 à Blida, la défunte était une figure emblématique connue dans le monde de la chanson, de la danse, du théâtre et du cinéma. Très jeune, elle a été découverte en 1935 par un autre grand nom du théâtre algérien, Mahieddine Bachtarzi, dont elle rejoint la troupe théâtrale qu’il dirigeait. Keltoum, qui a débuté officiellement sa carrière artistique dans la fin des années 30, a attiré sur elle l’attention des cinéastes européens qui lui proposèrent des rôles importants, consacrant ainsi son statut de comédienne internationale. Avec le déclenchement de la guerre de libération nationale en novembre 1954, elle répond comme tous les artistes algériens à l’appel du Front de Libération National (FLN), pour cesser toutes activités.
Après l’indépendance elle rejoint en 1963 la troupe nationale du théâtre algérien où elle travaille avec d’illustres comédiens comme Mustapha Kateb, Rouiched, Allal Mouhib, Hadj Omar, Nouria, Agoumi, Alloula et toute une pléiades d’artistes. Depuis, la grande comédienne a joué dans plus de 70 pièces de théâtre et une vingtaine de films où elle a tenu des rôles importants comme dans « Le vent des Aurès » (1966), réalisé par Mohamed Lakhdar Hamina, « Hassan Tero » du même réalisateur, et tant d’autres long-métrages qui ont remporté un grand succès. Elle prend sa retraite en 1989 mais en 1991 son ami feu Rouiched l’a convaincu de remonter sur les planches pour la dernière fois dans « Les Concierges ».

Un hommage lui a été rendu début mars 2010 à Alger par l’association Lumières du cinéaste Amar Laskri.

APS

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