Le climat s’apaise à l’Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) de Sidi Bel Abbès. Après avoir brandit la menace d’une grève de trois jours à compter d’aujourd’hui (mardi 2 février 2010), le cri de détresse des travailleurs de l’ENIE a été entendu par les pouvoirs publics. Lundi, le Syndicat des travailleurs de l’ENIE a décidé l’annulation de la grève décidée auparavant, après avoir été destinataire d’une correspondance émanant de la part de sa tutelle et signée par le SG du ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements. Cette lettre a réaffirmé aux employés de l’ENIE «la ferme intention des pouvoirs publics de soutenir certaines entreprises publiques, notamment l’ENIE». La lettre a également évoqué un éventuel partenariat entre l’ENIE et la Sonelgaz, en soumettant cette proposition à l’appréciation du partenaire social. Ce partenariat devra se faire sur des commandes en masse de la part de la Sonelgaz à destination de l’ENIE pour la fabrication de panneaux photovoltaïques, destinés à l’exploitation de l’énergie solaire. Cette lettre et ses propositions ont fini par dissuader les employées de l’ENIE qui comptaient entamer un mouvement de grève préjudiciable pour leur Unité de production. Ce mouvement de protestation a été décidé, pour rappel, pour protester contre la décision du Conseil de participation de l’Etat (CPE) de «surseoir aux résolutions d’assainissement prises en faveur de l’entreprise». L’ENIE, considérée comme l’une des rares réussites de l’industrie algérienne, emploie près de 2.050 personnes. Sa dette faramineuse a dépassé les 1.500 milliards de centimes.
Diana Meftah
