Étrange sortie, que celle que nous a réservée le PDG d’Air Algérie, mardi matin sur les ondes de la Chaîne III. «Nous pouvons assurer le transport d’un maximum de 1.000 supporters algériens vers l’Angola. Pas plus. C’est une opération commerciale.
Le prix du billet a été fixé à 60.000 dinars. Un tarif déjà soutenue par l’Etat», a annoncé un Abdelwahid Bouabdallah perplexe, qui était l’invité de la Rédaction de la Chaîne III. Et d’ajouter: «L’opération Khartoum de transport en masse des supporters de l’équipe nationale de football ne sera pas reconduite». C’est la douche froide pour les milliers d’Algériens qui voulaient et espéraient rejoindre leur équipe de football dès les demis, d’autant plus que l’adversaire des Verts s’appelle l’Egypte.
Pour le PDG d’Air Algérie, les déclarations du gouvernement sur l’instauration d’un pont aérien vers l’Angola ont été faites dans l’euphorie de la victoire de l’Algérie face aux coéquipiers de Drogba. Abdelwahid Bouabdallah a précisé que sa compagnie aérienne mobilisera des petits porteurs pour le déplacement des supporters, évoquant les capacités d’accueil limitées de l’aéroport de Benguela. Avant de promettre plus en cas de qualification pour la Finale qui se jouera à Luanda dont l’aéroport peut accueillir des gros porteurs. Le Patron d’Air Algérie estime, par ailleurs, que le terrain en Angola n’est pas «hostile» comme il l’était au Soudan.
On aimerait bien entendre M. Bouabdallah évoquer la logique commerciale quand l’Etat lui vient en aide, avec l’argent du peuple, pour renforcer sa flotte. Le PDG d’Air Algérie qui veut la jouer «Marketing» oublie que l’affaire du foot en Algérie le dépasse lui et sa logique commerciale totalement intempestive. Le Gouvernement devrait rectifier le tir. Les Egyptiens s’organisent déjà pour partir soutenir leur équipe. Les Algériens veulent aussi accompagner les fennecs.
Nina A.
