L’Algérie a une nouvelle fois condamné avec force la campagne visant à l’impliquer dans un « prétendu parrainage » d’activités de mercenariat en Libye.
« Cet acharnement irresponsable à vouloir impliquer à tout prix les autorités algériennes nous interpelle sur les desseins et les motivations de ceux qui sont derrière cette conspiration contre un pays dont le tort est de refuser de s’immiscer dans les affaires intérieures libyennes », souligne mardi le
ministère des affaires étrangères (MAE).
Le ministère estime en outre que le fait de « déplorer l’usage disproportionné de la force et de mettre en garde contre les dangers mortifères de l’infiltration de troupes terroristes sur le territoire libyen » constitue un élément supplémentaire alimentant cette conspiration.
le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), Ramtane Lamamra a dans ce cadre qualifié ces allégations de « manipulation des faits » et de « propagande ».
Il n’existe « aucune preuve » de l’existence de mercenaires engagés en Libye, a-t-il affirmé tout en soulignant que le gouvernement libyen avait « catégoriquement démenti avoir fait appel à des combattants étrangers ».
A partir d’Adrar où il effectue une visite de travail, Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a également nettement démenti ce type d’ allégations.
Il a de plus souligné que si des nationaux algériens présumés étaient impliqués dans des actes de mercenariat, ils seraient « en infraction » par rapport à la loi algérienne.
Cette « campagne » de désinformation vise a nuire à la réputation de l’Algérie et à la pousser « à choisir de soutenir un camp contre l’autre dans la crise fratricide » qui déchire la Libye, avait déclaré lundi le porte parole du ministère des affaires étrangères.
Il avait dans ce contexte, rappelé que le gouvernement algérien « s’était toujours insurgé contre le phénomène du mercenariat en Afrique, en raison de ses conséquences désastreuses sur la stabilité et la sécurité du continent » et que l’Algérie avait entrepris au début de l’année 2011 un « important
travail de coordination au niveau des structures compétentes de l’Union africaine chargées de la lutte contre le phénomène du mercenariat ».
La situation en Libye et les efforts entrepris par le comité de l’Union africaine (UA) pour trouver une issue pacifique au conflit qui déchire actuellement la Libye ont constitué par ailleurs les thèmes centraux des entretiens ayant réuni à Alger, autour du président Abdelaziz Bouteflika les membres du comité de l’UA sur la Libye
Ce comité, mandaté par l’UA pour trouver une issue pacifique au conflit en Libye appelle, entre autres, à « la cessation immédiate de toutes les hostilités », à « l’acheminement diligent de l’assistance humanitaire » et à un « dialogue entre les parties libyennes ».
Il a lancé un appel pressant au conseil national de transition (CNT) de Libye à coopérer pleinement dans l’intérêt supérieur de la Libye et à aider à la recherche et à la mise en £uvre d’une solution politique juste et durable ».
Ce comité est composé des présidents de la république du Congo, M. Denis Sassou Nguesso, de la Mauritanie, M. Mohamed Ould Abdel Aziz, du président de la Commission de l’UA, M. Jean Ping, et du ministre des Affaires étrangères de l’Ouganda, M. Henri Oryem Okello.
APS