La Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR) a annoncé samedi que 13.000 insuffisants rénaux chroniques suivent des séances d’hémodialyse dans 235 centres publics et privés répartis à travers le territoire national. Leur nombre s’élevait, en 2006, à 7.894 malades répartis à travers 154 centres au niveau national.
Le président de cette association a souligné que «le nombre des malades est en nette progression en Algérie». Il a rappelé, en outre, que l’insuffisance rénale chronique est traitée en Algérie soit par hémodialyse, par dialyse péritonéale et également par la transplantation rénale.
A propos de la transplantation rénale, M. Boukhaloua a plaidé pour son institutionnalisation, déplorant que les dossiers médicaux des malades «soient inexistants», d’où l’impossibilité, selon lui, d’établir une base de données, ni de fichier national. Il a, dans le même sillage, déploré le «retard enregistré» dans les travaux de réalisation de l’Institut national du rein et de l’établissement algérien des greffes.
Abordant la prise en charge des enfants atteints d’insuffisance rénale chronique, le président de la FNIR a noté un «manque flagrant» de médecins pédiatres spécialistes dans ce domaine. «La plupart des enfants malades ne connaissent pas une croissance normale parce qu’une hormone de croissance, nécessaire dans leur cas, ne leur est pas prescrite alors qu’elle existe en Algérie», a-t-il relevé.
«L’Etat a mis le paquet pour la prise en charge de ces malades, mais beaucoup reste à faire pour assurer une meilleure organisation dans ce domaine», a-t-il affirmé, précisant que le prix d’une seule séance de dialyse, ajouté à celui des médicaments et du transport, coûte à l’Etat 10.000 dinars.
Ce constat établi, le président de la FNIR a exprimé son souhait que toutes les parties concernées (législateur, ministère de la Santé ainsi que ceux du Travail et de la Solidarité nationale) «puissent asseoir durablement les bases d’une stratégie cohérente et persévérante» au regard de la complexité du traitement de cette maladie. Créée en juin 2004, la FNIR est une association non lucrative à caractère social, visant à contribuer aux prises en charge des insuffisants rénaux.
D’après Le Financier