Le dernier rapport sur l’indice du développement humain du PNUD 2009 contredit le rapport du conseil économique et social algérien

Redaction

pnud Tout gouvernement de par le monde peut commettre des erreurs d’appréciations mais l’intelligence et les intérêts supérieurs du pays impliquent de se corriger Car, l’erreur la plus grave c’est, faute d’un dialogue économique et social et de débats contradictoires productifs, de persister dans l’erreur, induisant des pertes pour la Nation en dizaines de milliards de dollars. Comme il ne sert à rien d’invoquer ce chauvinisme nuisible auquel plus personne n’y croit, comme ces dires : « ces rapport en veulent à l’Algérie ». J’avais pourtant dans plusieurs contributions ou interviews dans plusieurs quotidiens nationaux courant 2008 début 2009, attiré l’attention sur la non objectivité de ce rapport lors de la discussion du rapport du conseil économique et social qui versait dans une autosatisfaction inexplicable contraire aux réalités économiques et sociales du pays, appréciations que j’ai transmises au premier ministre ( voir mon analyse détaillée sur ce sujet parue sur le site www.focus-algérie.com, El Khabar, la dépêche de Kabylie, la Nouvelle république et le quotidien d’Oran).

Ce qui explique d’ailleurs que j’ai décliné l’invitation du CNES, refusant d’avaliser ce rapport qui induisait en erreur le président de la république et les plus hautes autorités du pays. Malheureusement mes prévisions se sont avérées juste et l’Algérie vient d’être rétrogradé à la 104ème place sur 182 pays ( 100ème place rapport 2008) au classement annuel de l’indice de développement humain (IDH), reculant par rapport aux années passées, avec un classement très moyen et ce dans le cadre du rapport publié par le Programme des Nations Unies pour le développement le 05 octobre 2009 avec ce paradoxe un Etat riche mais une population de plus en plus pauvre.

S’il faille éviter la sinistrose gratuite et les dénigrements, il faut également éviter l’autosatisfaction source de névrose collective, en se référant uniquement aux masses globales de peu de significations pour toute politique concrète. Pour toute politique économique sérieuse, il s’agit de réaliser une analyse à la fois structurelle, sectorielle et qualitative liant le processus de l’accumulation à la dynamique de l’emploi, de la répartition du revenu par couches sociales au sein des nouvelles mutations mondiales auxquels l’Algérie ne saurait échapper, ce qui constitue une faiblesse fondamentale du rapport du CNES. Car, la majorité des instituts, observateurs nationaux et internationaux dont le derniers rapports du FMI – Banque Mondiale et du PNUD convergent vers ce constat : l’Algérie est une économie essentiellement rentière , une des moins diversifiées parmi les pays pétroliers( 2/3% d’exportation hors hydrocarbures depuis des décennies) , incapable donc de produire de la croissance hors hydrocarbures malgré l’injection de sommes colossales , la raison, fondamentale étant que la réforme globale source de croissance durable est en panne,posant l’urgence d’une gouvernance rénovée, ce qui contredît le rapport du CNES.

Toute la problématique est intiment lié à une plus grande cohérence et visibilité de la politique économique et sociale au sein d‘une économie de plus en plus ouverte, réhabilitant le nerf du développement le savoir, loin des intérêts rentiers, le but étant l’instauration l’Etat de droit et de la démocratie tenant compte de notre anthropologie culturelle. Après analyse, il s’avère que le dernier rapport négatif du PNUD qui contredit le dernier rapport du conseil économique et social relatif à l’indice du développement humain où le premier responsable qui en a donné la teneur le 18 avril 2009 je le cite «tous les indicateurs sont au vert » est biaisé et a besoin d’être revu. C’est la crédibilité de l’Algérie qui est en jeu.

Dr A.MEBTOUL, Professeur d’Université, Expert International Économiste