Le gouvernement sahraoui dément « les arguments mensongers » du gouvernement marocain

Redaction

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Le gouvernement sahraoui a qualifié les déclarations du gouvernement marocain jeudi dans son message « incitatif et raciste » adressé aux citoyens marocains d' »arguments mensongers » de son intervention militaire « sauvage » contre les citoyens sahraouis à El Ayoun occupée, selon le communiqué du ministère sahraoui de l’information publié vendredi. « En tentant de justifier son intervention militaire barbare contre des citoyens pacifiques composés de femmes, d’enfants et de vieillards faisant des dizaines de morts et des milliers de blessés, de détenus et de disparus », le gouvernement marocain, ajoute la même source, « n’hésite pas à porter des accusations et des qualificatifs criminels contre ces citoyens au moment où il ne tarit pas d’éloges sur les forces de l’armée, de la gendarmerie et de la police marocaines afin de poursuivre les tueries, la répression, la terreur et le nettoyage ethnique ».

Le gouvernement sahraoui a relevé que « durant tout un mois, le monde a constaté la nature pacifique du camp de Gdeim Izik où près de 30.000 Sahraouis se sont rendus volontairement et avec conviction dans un rassemblement civilisé et pacifique en signe de protestation contre les conditions politiques, sociales et économiques déplorables qui sévissent depuis 35 ans sous occupation marocaine de leur pays ».

Le gouvernement sahraoui « condamne et dénonce les déclarations, les allégations, les incitations à la violence aveugle et raciste et la purification ethnique auxquelles se livre le gouvernement marocain qui persiste dans la répression sauvage, les poursuites, les intimidations, l’embargo et les arrestations qui n’ont épargné pas même les journalistes étrangers ».

Il a en outre « formellement » démenti l’existence de milices ou de personnes exerçant une quelconque pression sur les populations du camp qui « revendiquent leur droits légitimes par des moyens pacifiques et civiques et qui ont exprimé, depuis le premier jour de leur exode massif, leur volonté et leur détermination à rejeter la réalité déplorable engendrée par une occupation illégitime qui ne cesse de piller leurs richesses naturelles, de les marginaliser, de les appauvrir et de les affamer ».

« Face aux graves violations des droits de l’homme perpétrées par l’Etat marocain contre le peuple sahraoui établies dans des dizaines de rapports d’organisations et instances internationales spécialisées y compris le Haut Commissariat des

Nations Unies aux droits de l’homme auxquelles s’ajoutent l’attaque sanglante qui a décimé 8000 tentes et les tueries qui s’en sont suivies ciblant

les innocentes populations sahraouies sans défense dans la ville d’El Ayoun occupée, les propos du gouvernement marocain ne sont en fait que

mépris envers la communauté internationale », souligne le gouvernement sahraoui.

L’exécutif sahraoui, devant cet « entêtement et cette obstination gravissime » des autorités marocaines, interpelle une fois encore le Conseil

de sécurité à intervenir en urgence pour protéger les dizaines de milliers de Sahraouis, secourir les blessés et recenser les victimes.

Il s’agit également, ajoute le texte, de « faire libérer les détenus et mettre fin à l’état de terreur et de peur qui prévaut dans la ville et les territoires sahraouis occupés en général du fait des campagnes de répression, de persécution et d’intimidation menées par les forces d’occupation marocaine contre les civils sahraouis sans défense ».

Le gouvernement sahraoui réitère son appel au conseil de sécurité pour mettre en place et dépêcher une Police onusienne, dans le cadre de la Minurso, pour « protéger les citoyens sahraouis, d’oeuvrer à la levée rapide du siège qui les frappe et d’envoyer une mission d’enquête sur la tuerie abominable qui se poursuit encore et que le gouvernement marocain perpètre depuis son invasion sauvage du camp de Gdeim Izik à l’aube du 8 novembre 2010 ».

APS

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