Le jeune Moussa Benkrane, agriculteur à Hassi Ben Abdallah, wilaya de Ouargla, vient de recevoir la médaille d’argent de l’organisation des nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), pour son projet d’exploitation intégrée. Moussa Benkrane a obtenu cette distinction pour sa contribution aux objectifs de la Journée Mondiale de l’Alimentation de l’année 2010, est-il précisé sur le titre qui lui a été décerné, avec une médaille d’argent, la semaine dernière à Ager. Le projet présenté par ce passionné de l’agriculture, mais aussi bricoleur avéré, lui a valu cette distinction pour un projet intégré entre une exploitation intégrant les activités agricole et aquacole.
Exploitant une parcelle d’un hectare, au niveau du périmètre agricole El-Khalidj, à quelques encablures de la commune de Hassi Ben Abdallah, ce jeune agriculteur a su harmoniser entre les deux activités (agriculture et aquaculture).
Il s’agit de fertiliser les sols avec les résidus organiques de l’activité aquacole, et de compléter la nourriture, à distance, des poissons d’un aliment local, une alchimie de produits agricoles (dérivés régiments de dattes, mais, luzerne, et les résidus des blé et orge) savamment dosés, explique le jeune
Benkrane.
Moussa Benkrane mène sur son exploitation, qu’il travaille depuis le début 2006, une activité agricole, composée essentiellement de palmiers et de cultures maraîchères, et dispose d’un unique bassin d’élevage de poisson de Type Tilapia du Nil, aussi bien le Tilapia rouge que le Nérotica, ou sont entreprises les activités aquacole (écloserie, élevage, engraissement).
Etant aussi bricoleur, il a mis au point un système, il est vrai, rudimentaire, d’alimentation de ses poissons, déclenché par simple sonnerie sur un téléphone portable qui actionne les ouverture et fermeture des doseurs d’aliments. Un système qu’il utilisait auparavant, dit-il, pour agir sur les ouvertures et fermetures « électroniques » de ses serres en plastiques.
Bien plus, il a conçu un dispositif ressemblant pour agir sur les ouverture et fermeture de la conduite d’alimentation de son bassin aquacole dès que la température de l’eau atteint les 28°C, pour éviter que l’eau chaude, débitée par un forage albien collectif dans la zone, selon les tours d’eau de chacun, ne tue ses poissons.
Un autre dispositif, installé pour le calibrage des poissons par un filet au sein même du bassin aquacole, permet un gain de temps et de main-d’oeuvre, le non gaspillage de l’eau, et la préservation des petits poissons et de la qualité de l’eau, assure son concepteur.
APS