Le marché aux puces de Chteibo (Oran), un véritable filon pour les artistes décorateurs

Redaction

Le marché aux puces de la localité de Nedjma (ex Chteibo) d’Oran constitue à la fois une source d’inspiration et un véritable filon pour les décorateurs de théâtre et les amateurs de l’assemblage artitistique, un art contemporain en vogue.

Ce marché populaire distant d’environ 10 km du centre-ville d’Oran est devenu une destination privilégiée pour les adeptes de cet art d’un temps nouveau, qui y trouvent souvent les matériaux dans ils ont besoin pour l’exécution de leurs oeuvres.

Ces matériaux, disponibles dans ce marché à des prix abordables, sont indispensables pour « l’installation et l’assemblage artistiques », devenus aujourd’hui un véritable moyen d’expression suscitant des vocations, comme l’a relevé l’artiste Sadek Rahim, qui avait suivi des études dans ce genre artistique au Liban et en Angleterre.

L’artiste y trouve de tout, surtout des produits de la récupération (articles électroménagers d’occasion, brocante, restes d’équipements agricoles et industriels) qui peuvent servir comme éléments d’assembage, pour la confection de tableaux ou comme éléments d’encadrement de toiles.

De ce marché, un artiste peintre habitué de cet espace, a dit : « on peut trouver dans une rivière ce que l’on ne peut trouver en mer ».

Des matériaux récupérés, l’artiste réussit à confectionner des oeuvres diverses, chacune ayant un style unique, et développe un savoir-faire dans le dessin des formes, brisant l’inertie des objets, note un observateur de ce mouvement de l’assemblage artistique en Algérie.

Cet art, qui nécessite un investissement financier conséquent dans d’autres pays pour acquérir les matériaux nécessaires, ne semble pas du tout coûteux en Algérie, se félicite le peintre Sadek Rahim, dont des oeuvres sont développées à partir d’objets dénichés au marché de Chteibo.

Le tableau « jouer avec les enfants du monde », qui met en exergue l’ampleur de la souffrance des enfants de Ghaza (Palestine) à la suite du blocus israélien, signé de l’artiste-assembleur Zireg Kamel, a été l’une des oeuvres les plus attrayantes lors de la première biennale méditerranéenne de l’art contemporain, organisée dans la capitale de l’ouest algérien du 27 au 29 novembre dernier.

Même si certains critiques d’art pensent que l’art de l’assemblage n’est pas rentable sur le marché de l’art en Algérie, la réalité montre que

cet art se fraie, doucement mais sûrement, un chemin, assure le peintre plasticien Mourad Belmekki, en expliquant que ce genre artistique n’est encore qu’à ses débuts en Algérie.

APS

Quitter la version mobile