Le Parti du Travail Tunisien tient son premier meeting à Paris : « Le choix de la transition civile »

Redaction

Le Parti du Travail Tunisien (PTT) a organisé, en présence de son coordinateur national et porte-parole M. Abdeljelil BEDOUI, son premier meeting parisien le 25 juin 2011.

Djelil BEDOUI a marqué son inquiétude face au nombre impressionnant de partis politiques en Tunisie ; quatre-vingt quinze en tout. Ce multipartisme déconcertant peut entraîner une confusion dans l’esprit des citoyens Tunisiens aux questions complexes touchant à l’aspect juridique, économique et social.
Dans un exposé synthétique et programmatique, Il a énoncé les raisons d’un engagement si tardif en politique, précisant que son alternative économique et sociale s’inscrit principalement dans un projet sociétal fondé sur des valeurs devenues marginales, réunissant le travail, l’institution, la citoyenneté et le savoir.

La nécessité d’une fondation, d’un sous-bassement contenant ces valeurs devrait, selon Abdel Jelil BEDOUI renforcer la coopération, l’esprit d’entraide et de solidarité dans les secteurs aussi bien publics que privés. « La réhabilitation de la classe moyenne a connu une certaine érosion, les ascenseurs classiques étaient en panne. Elle a donc connu des rétrécissements. Elle n’a pu se maintenir que grâce à la multi-activité et à l’endettement. Mais la multi-activité se heurte à la dégradation physique et l’endettement au désœuvrement. »

Djelil BEDOUI fait le choix de la transition civile, menacée par les forces contre révolutionnaires de ses voisins libyens et algériens. Il poursuit en précisant la nécessité de rompre avec la logique d’intérêt des multinationales, citant comme exemple le lait que des paysans tunisiens ont du jeter dans la nature, et qu’il aurait mieux valu transformer en lait en poudre. Ces règles marchandes sont non seulement absurdes mais aussi néfastes pour l’économie, même si elles participent à une économie mondiales.

A travers son alternative économique et sociale, qu’il ne considère absolument pas comme un programme politique, il contre une ère encore célébrée sous le nom d’individualisme. Son projet est de réaliser l’intégration nationale dans une dynamique de solidarité et de coopération.
Des cellules de réflexions sont engagées. Seize commissions se questionnent sur des projets de société dont les plus actives sont celles de la femme et des jeunes. Une mécanique entière se désassujettit du pouvoir des multinationales pour explorer des champs libres et créatifs, capables d’opposition contre des pratiques que nous savons désordonnées et en charpie. Une vision, pour reprendre le terme de Djelil BEDOUI, un axe stratégique consistant à renverser les rapports de force, les valeurs , les équilibres qui obéissent à des contraintes néo-libéralistes mondiales.

Concernant l’immigration, il souhaite créer une instance, un haut conseil des tunisiens à l’étranger qui permettra de jouer le rôle d’interlocuteur vis-à-vis du pouvoir des pays d’accueil.

Fadéla Hebbadj