Les prix du baril de pétrole sont retombés sous les 60 dollars à New York jeudi, pour la première fois depuis fin mai, le marché s’inquiétant des niveaux record des réserves pétrolières américaines, qui reflètent la faiblesse de la demande.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en août a terminé à 60,41 dollars, en progression de 27 cents par rapport à son cours de clôture de mercredi.
« Sans surprise, les cours sont repartis à la hausse après six séances consécutives de baisse », a observé John Kilduff, de MF Global. « Cela suggère simplement que le marché avait baissé de manière excessive, pas que la tendance a changé ».
Le baril a connu une séance hésitante jeudi, tombant jusque 59,25 dollars en cours d’échanges. C’est la première fois depuis le 26 mai qu’il passe sous le seuil des 60 dollars.
Il affiche une chute de plus de 13 dollars par rapport à ses sommets touchés au cours de la semaine dernière.
« Avec un baril à 60 dollars, certains opérateurs ont eu envie d’acheter », a commenté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Mais « ce qui continue de peser sur le marché, ce sont les importantes réserves » pétrolières aux Etats-Unis.
« C’est le principal problème auquel va être confronté le marché dans les mois à venir », a-t-il estimé.
Dans ses statistiques hebdomadaires, publiées mercredi, le département américain à l’Energie a fait état d’une nouvelle progression spectaculaire des stocks de produits pétroliers la semaine dernière aux Etats-Unis.
Si les stocks de brut ont fortement reculé, de 2,9 millions de barils, la semaine dernière, c’est parce que les raffineries fonctionnent à un rythme élevé. Et les réserves de produits raffinés progressent elles de manière spectaculaire ces dernières semaines alors que la demande reste anémique dans le pays.
La consommation des Américains s’affiche en effet, sur les quatre dernières semaines, en baisse de 5,9% par rapport à la même période de 2008.