Le port d’Alger est des plus coûteux au monde. Pour exemple, le transport d’un container de Grande- Bretagne vers les Etats-Unis coûte environ 280 euros alors que le coût de la même opération de France à destination d’Algérie s’élève à 600 euros, soit plus que le double.
Dubaï World Port, qui a obtenu une concession de 30 ans pour exploiter le terminal, compte donc relever le défi d’améliorer les procédures dans les plus brefs délais. Le groupe, qui est l’un des leaders mondiaux dans son domaine (il est troisième opérateur mondial), envisage de changer les pratiques néfastes qui handicapent le bon fonctionnement du port et altèrent son efficacité qui se répercutent négativement sur le commerce extérieur qui rythme l’économie nationale. Il projette ainsi de devenir opérationnel vingt quatre heures sur vingt quatre sans interruption ainsi que les week-ends et les jours fériés afin d’augmenter les capacités de déchargement des containeurs (1.600 containers contre 250 à 300 par jour actuellement).
Les dizaines de bateaux en rade au niveau du port d’Alger est, sans nul doute, l’une des images qui illustrent l’état de ralentissement de l’économie algérienne. Dubaï World Port ambitionne donc d’y remédier. La filiale algérienne de ce groupe s’est fixée pour objectif de ramener le temps d’attente de trois semaines actuellement à environ quatre jours d’ici la fin de l’année pour assurer une meilleure fluidité dans cette activité.
L’attente des bateaux en rade, qui engendre des frais supplémentaires, fait du port d’Alger l’un des plus coûteux dans le bassin méditerranéen.
D’après «Le Financier»