Le président a peur des jeunes

Redaction

Et il envoie les policiers pour leur taper dessus. C’est intolérable. Il faut lire les témoignages des jeunes de Lyon.

Les jeunes sont forts. Ils sont enthousiastes. Il rêve d’un monde meilleur, et c’est le cas pour un maximum de jeunes. Les autres sont vieux avant d’être jeunes. Ça a toujours existé.

Un jeune a toute sa vie devant lui. Il a des projets dans sa tête et une idée du monde dans lequel il aimerait vivre. Si le monde qui l’entoure n’y ressemble pas, il est tout à fait naturel et humain de vouloir le transformer, c’est ça aussi, être jeune. Nous l’avons fait lorsque nous étions jeunes. Ceux de mon âge et ceux de la génération avant qu’on appelle les soixante-huitards continuent à rêver de changer le monde qui ne ressemble toujours pas à celui que nous espérions ; même si il faut bien le dire, ça c’est plutôt aggravé depuis l’avènement au pouvoir suprême du gouvernement* actuel. Nous devons laisser la place aux jeunes qui rêvent à leur tour. Nous avons empêché nos enfants de rêver le leur. En fait nous les avons embarqués dans nos propres rêves, parce qu’ils nous faisaient confiance. Ils pensaient qu’on allait finir ce que nous avions commencé.

Il me semble que les jeunes qui sont dans la rue aujourd’hui nous ressemblent. Je les ai côtoyés de près dans une manif l’autre jour. Ils avaient des slogans d’espoir de monde meilleur, de société plus solidaire, de non violence, de « merdes aux profits » et d’appel à la vraie vie, celle qui fait grandir les êtres, qui les rapproche au lieu de les diviser.

Il est plus que temps de leur faire de la place, leur place. Nous devons rester derrière eux, nous effacer pour les laisser vivre leur vie et mener leur combat. Et les encourager. Ils nous ressemblent, ils sont beaux, ils sont forts et plein de vie et d’allégresse. Faisons-leur confiance. Et empêchons ce pouvoir aux ordres de l’argent et de la puissance de leur faire du mal. Nous le leur devons, même si nous devons aussi être capables de le laisser se défendre par eux-mêmes.

Quand Besson dit que les jeunes ne sont pas instrumentalisés par la gauche, il veut dire qu’ils ne sont pas de gauche. Ceux que j’ai vus en tous les cas et c’est sûr, ils iront voter et ils ne voteront pas à droite.

Ceux qui cassent ne sont pas tous des jeunes. Nous le savons. Nous savons aussi qu’il y a de la provocation, des manipulations. (voir les liens en bas de page)

Il y a aussi des jeunes qui cassent, parce qu’on les a cassés et qu’on leur a volé leurs espoirs en les abandonnant à leurs galères. Ils n’ont pas raison de casser car c’est donner encore plus de pouvoir à ceux qui déjà les méprisent. Le vent tourne. Ca va changer. Ca n’a jamais été aussi près de changer. Nous devons y croire. Nous y croyons. Parce que nous ne savons pas faire autrement.

*J’aurais pu écrire Sarkozy à la place de gouvernement. Je me dis que c’est un peu facile tout de même. Tout ce gouvernement, tous ces ministres, tous ces hommes et ces femmes sont complices puisqu’ils sont solidaires de la politique de ce président. Ils sont donc responsables autant que lui du merdier grandissant dans lequel est plongé notre pays. Jamais nous ne l’oublierons.

Anna