Le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) appelle l’Union européenne et ses Etats membres à user de tout leur poids diplomatique afin que soit mis fin aux meurtres de civils et que soit respectée la liberté de rassemblement en Libye.
Du fait des interdictions à la liberté de la presse, il est très difficile d’établir un bilan officiel des trois dernières journées de violences. Selon les informations reçues, plus de 250 personnes auraient été tuées à Benghazi depuis mercredi 16 février, alors qu’il était déjà question de 48 morts dans tout le pays ce vendredi.
Le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme est profondément choqué par cette flambée de violence, qualifiée de « massacre » par des témoins. Il enjoint les autorités libyennes à ne pas user disproportionnellement de la force contre sa population, aujourd’hui en route vers Tripoli, et de ne pas utiliser les populations étrangères pour la répression de manifestants non armés.
L’Union européenne et ses Etats membres ne doivent pas céder au chantage du régime libyen qui a menacé dimanche de cesser toute coopération avec l’UE en matière de lutte contre l’immigration illégale si l’Europe ne mettait pas fin à son soutien à la la promotion de démocratie dans la région. Au contraire, il est du devoir de l’Union européenne et ses Etats membres d’appeler au respect de la dignité humaine et des droits de l’Homme, y compris les libertés d’association, de rassemblement et d’expression, qui constituent les valeurs de l’Union européenne.