L’économie algérienne face à la baisse du pétrole

Redaction

Ces derniers mois ont enregistrés une baisse significative du prix du baril de pétrole sur le marché mondial, jusqu’à atteindre les 90 dollars il y a quelques jours.

Pour l’Algérie, dont l’économie est essentiellement dépendante des exportations d’hydrocarbure, la pilule est dure à avaler.

Si la baisse se poursuit, les conséquences pourraient bien être dramatique non seulement pour l’économie algérienne mais aussi pour les différents projets d’investissements publics répondant à la demande populaire.

Pour le ministre de l’économie Youcef Yousfi, il faut d’abord savoir si les fluctuations sont « dues à une chute fatale de la demande ou à un dépassement [de la production] » pour pouvoir les réguler.

En effet, le dépassement des quotas de production par certains producteurs de l’OPEP (Organisation des Pays Exploiteurs de Pétrole) est une des causes de la baisse des prix : « J’espère que nous allons trouver un consensus pour corriger la situation s’il s’avère que le plafond de 30 millions de baril/jour a été dépassé. S’il ne l’est pas, nous allons encore examiner les raisons de la détérioration des prix de ces derniers jours », a déclaré le ministre à l’agence officielle APS.

Les recettes dues à l’exportation d’hydrocarbures représentent 97% du total des recettes en devise de l’Algérie. Le FMI a déjà mis en garde Alger quant à la dépendance de son économie à la vente de pétrole. Une baisse trop prononcée pourrait forcer le gouvernement à se renoncer au plan d’investissements publics de 300 milliards de dollars prévu pour les deux ans avenir et supposé améliorer considérablement les infrastructures du pays.

Sarah Haderbache