La participation du Front des forces socialistes (FFS) aux prochaines élections législatives en Algérie, décidée ce vendredi, est « une nécessité tactique » qui s’inscrit dans sa stratégie de construction « pacifique » de l’alternative démocratique, a déclaré le président de ce parti, M. Hocine Ait Ahmed.
« Je considère que la participation à ces élections est une nécessité tactique du FFS qui s’inscrit en droite ligne de notre stratégie de construction pacifique de l’alternative démocratique », a souligné M. Ait Ahmed dans un message adressé au conseil national du parti réuni en session extraordinaire à Alger.
Il a ajouté, pour répondre à ceux qui « craignent » la fraude : « nous pouvons, nous devons et nous allons nous donner les moyens du contrôle de notre participation ».
« Nous avons tiré les enseignements de nos lacunes de 1997 et nous allons tout mettre en oeuvre pour les combler », a ajouté M. Ait Ahmed en évoquant la décision de sa formation de participer aux législatives du 10 mai après deux boycotts successifs en 2002 et en 2007. La dernière participation de ce parti remonte aux législatives de 1997.
M. Ait Ahmed, a souligné que sa vision concernant cette élection était « faite depuis un certain temps » mais qu’il avait « tenu à prendre la température » au sein du parti et à s’imprégner des délibérations des militants avant de se prononcer.
Quant à l’objectif de cette participation en 2012, le président du FFS explique que le but du parti « ne réside pas dans le quota de sièges à atteindre », mais plutôt « la remobilisation politique et pacifique du parti et du peuple ».
« L’essentiel de notre décision est de remettre du mouvement dans le statu quo politique et institutionnel », a-t-il encore lâché tout en considérant que les vingt dernières années « ont constitué une régression phénoménale dans tous les domaines à l’échelle nationale ». Il a estimé, en ce qui qui concerne le FFS, qu’ »aujourd’hui plus que jamais » et pour « gagner la bataille de la mobilisation politique », le parti doit s’appuyer sur « chaque militant et chaque militante ».
« C’est en toute sérénité que notre parti doit aborder cette étape de son parcours, et dans le respect de tous ceux qui, hors du parti, défendront de manière respectable d’autres visions que la nôtre, mais il est exclu que quiconque nous donne des leçons en politique, en démocratie, en militantisme, en patriotisme ou en takbaylit (langue kabyle, ndlr) », a averti le chef du plus vieux parti d’opposition dans le pays.
APS
(*) Le titre est de la rédaction