Les pays du Sahel doivent considérer l’enjeu sécuritaire comme un « impératif » et une « priorité » de gouvernance, de stabilité et de développement, a affirmé, lundi à Alger, le directeur général par intérim du Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme (CAERT), Lies Boukraa. « Cela implique que l’ensemble des appareils d’Etat des pays de la région, notamment ceux nécessaires à la lutte antiterroriste (services de sécurité, armée et appareil judiciaire) soient totalement mobilisés pour contrer la menace terroriste », a souligné M. Boukraa lors d’une conférence-débat organisée par le Centre d’études stratégiques du quotidien El Chaab. Il a ajouté que « toute défaillance dans la cohérence des politiques, toute tentative d’agir individuellement et toute tentative de vouloir isoler l’autre laissera le champ libre à des acteurs étrangers pour intervenir à des fins d’instrumentalisation de ce phénomène (le terrorisme) ».