Soumets à votre appréciation pour une publication éventuelle quelques informations (communiqués du comité de crise, articles, lettres…) sur la décision de fermeture du quotidien La voix de l’Oranie édité à Oran. ci contre le lien du site de VO. http://www.voix-oranie.com/news.php?newsid=53686&rub=6
Ils resteront temporairement absents des étals. Et pour cause, leur tirage a été réduit à 1.500 exemplaires chacun par la Société d’impression dont la facture du mois de janvier n’a pas été honorée par la société éditrice, la Sarl OPS, actuellement en cessation de paiement. Et cette situation découle du fait que la page de publicité publique par titre, que nous affecte en moyenne l’ANEP depuis janvier 2008, ne peut plus couvrir les charges salariales et para-salariales de la société qui assure une centaine d’emplois permanents.
Un plan de sauvetage est actuellement à l’étude afin de faire retrouver à nos fidèles lecteurs leurs journaux préférés. Nous n’en doutons point, ils comprennent parfaitement notre situation et attendent avec impatience de nous relire. (Oran, le 3 février 2010)
A Son Excellence Monsieur le Président de la République Appel du collectif de travailleurs et journalistes de Sawt al-Gharb et La voix de l’Oranie pour la sauvegarde de leurs emplois
Excellence, Nous, travailleurs de la SARL Oran Presse Services, éditant les quotidiens régionaux Sawt al-Gharb et La voix de l’Oranie, sommes menacés, aujourd’hui, par la perte de nos postes d’emploi dans l’immédiat. Notre entreprise est en cessation de paiement. Cette situation est le résultat d’une affectation de la manne publicitaire publique en défaveur de notre entreprise. Le quota journalier attribué à nos deux journaux confondus est d’une moyenne d’une page par titre, et ce, depuis 24 mois, ce qui ne couvre pas les charges salariales et para-salariales de notre entreprise.
Le déficit de 30 millions de dinars, comme l’attestent les bilans fiscaux des deux exercices précédents, menace nos emplois. Cet état de fait constitue une atteinte à notre dignité, et ébranle notre sérénité et notre sécurité.
Excellence, Nous, travailleurs salariés, déclarés à la sécurité sociale, sans compter les correspondants et les personnels engagés dans des emplois indirects des deux journaux, participons à l’animation du facteur de paix sociale, à la mise en valeur et l’accompagnement du développement local.
Nos titres, Sawt al-Gharb et La voix de l’Oranie, à vocation régionale, et qui luttent contre le chômage, en employant de jeunes universitaires, filles et garçons, auxquels une formation est assurée, appuient et soutiennent la démarche de paix et de consolidation des institutions de l’Etat.
Excellence, Connaissant l’intérêt qu’accorde l’Etat -et à sa tête Votre Excellence, Monsieur le Président de la République- à la préservation des emplois des Algériens et de leur dignité, et plus largement à la lutte contre le chômage, nous sollicitons votre intervention auprès des décideurs à différents niveaux de responsabilité pour considérer notre détresse. Pour sauvegarder nos postes de travail, nos deux quotidiens ont un besoin vital d’une attribution quotidienne de deux pages de publicité institutionnelle par titre.
Excellence, Monsieur le Président de la République, nous sollicitons votre intervention qui sera, nous en sommes convaincus, déterminante pour notre avenir et celui de nos familles. Pour le collectif des travailleurs, le Comité de crise Lettre envoyée au président de la République le 15 janvier 2010.
Le collectif des Journaux Sawt al-Gharb et La voix de l’Oranie à Monsieur le Président Directeur Général de l’Agence Nationale d’Edition et de Publicité Alger.
Monsieur, Nous, collectif des journaux Sawt al-Gharb, paraissant en langue nationale, et La voix de l’Oranie, en langue française, tenons à attirer votre attention sur la grave situation de crise que traversent nos deux titres et dont votre organisme porte l’entière responsabilité. La répartition inique, et selon des critères peu transparents, de la manne publicitaire publique dont votre organisme détient le monopole, a porté un coup fatal à nos deux journaux et précipité leur agonie. L’Entreprise Sarl OPS, qui édite nos deux titres, se trouve, actuellement, en cessation de paiement et dans l’impossibilité de régler ses dettes vis-à-vis de la Société d’Impression d’Oran qui a décidé unilatéralement, en guise de représailles, une réduction drastique du tirage et s’apprête même à décréter son arrêt définitif dans les heures qui viennent, ce qui signifierait la fermeture des deux journaux et la mise en chômage de quelque 120 postes de travail.
Monsieur le Président Directeur-Général, Vous n’êtes pas sans savoir que l’asphyxie préméditée de nos journaux est due à la dévolution parcimonieuse de deux pages de publicité pour les deux titres, quand une page supplémentaire aurait suffi à assurer la sauvegarde des emplois et l’équilibre financier de notre l’entreprise ce qui lui aurait permis ipso facto d’honorer ses engagements vis-à-vis de ses créanciers. Devant cette insoutenable situation, notre collectif a décidé de lutter pour la survie de son unique moyen de subsistance en dépêchant à Alger un groupe de journalistes avec pour mission de vous rencontrer dans le but d’envisager une solution à cette crise. D’autres actions de sensibilisation de l’opinion et des pouvoirs publics sur la mort programmée de deux vecteurs de communication et acteurs importants du développement local dans l’Ouest du pays, sont programmées, notamment une conférence à la Maison de la presse Tahar Djaout pour médiatiser l’événement. De même, l’option d’un sit-in devant le siège de votre organisme jusqu’à la prise en charge effective de nos doléances a été retenue. Comptant sur votre compréhension, veuillez agréer, Monsieur le Président Directeur-Général, nos salutations distinguées. Le collectif de Sawt al-Gharb et La voix de l’Oranie Lettre envoyée par mail le samedi 30 janvier 2010 à 19H18
Lettre à nos lecteurs Chères lectrices, chers lecteurs Cela fait plus de dix ans qu’est née La Voix de l’Oranie rejointe, quelques années plus tard, par son «cadet» Sawt al Gharb.
Ces deux titres, qui sont venus enrichir un paysage médiatique, se fixent comme objectif, la participation au développement de toute une région. Sans subventions ou aide de l’Etat ni même l’octroi de crédits bancaires, ces deux titres ont continué à paraître et ont su rester au service d’un lectorat très exigeant en matière d’informations de proximité. La Voix de l’Oranie et Sawt al Gharb ont, également, permis la création de plus d’une centaine d’emplois directs dont ont bénéficié, dans la totale transparence, et des universitaires et l’Etat, dans sa quête de résorption du chômage. Et autant d’emplois indirects, dans toutes les wilayas de l’Ouest algérien. Si les deux quotidiens ont fait face, à maintes reprises, à des difficultés économiques ou politiques, ils sont menacés, aujourd’hui, de disparaître définitivement du champ médiatique qu’ils ont investi le 25 novembre 1999, un mois historique qui n’a pourtant jamais connu de défaites. Chères lectrices, chers lecteurs Depuis jeudi 28 janvier, nos deux titres ont déserté plusieurs étals de la région ouest car la société d’impression a décidé –à juste titre- de réduire de 50% les quotas de tirage. Depuis hier, samedi 30, la réduction s’est accentuée et aujourd’hui l’inconnu plane sur la quantité à tirer.
La Société d’impression de l’Ouest réclame le paiement de ses prestations. Une situation commerciale tout à fait normale. Le problème est que nos deux journaux sont dans l’incapacité de payer leurs dus. Mais comment en est-on arrivés à cette situation? Depuis le 21 janvier 2008, l’ANEP, en charge de distribuer la manne publicitaire publique (donc celle de l’Etat et des Algériens) a décidé que nos deux journaux devaient passer du «quota» de 3 pages à… 0 page par jour pour l’ensemble des deux titres. La manœuvre était tellement grossière que cette même ANEP se devait de corriger son erreur, par deux fois. Elle procédera à une première «augmentation» à un quart de page par jour et par titre; pour, ensuite, amener nos deux titres à deux pages par jour. Depuis ce moment-là, nos journaux se battent pour survivre, accusant déficit sur déficit. Deux années de combat pour arriver au baisser du rideau avec une sentence douloureuse: 120 familles au chômage.
Quel paradoxe, au moment où l’Etat injecte des centaines de milliards de dinars dans des sociétés publiques pour éviter le même sort à d’autres familles. Nous astreindre à 2 pages de publicité pour les deux journaux pendant deux longues années ne peut reposer ni sur l’argument politique et encore moins commercial. Sur le plan politique, d’abord, nous avons été de tous les soutiens aux institutions de la République, et ce, au moment même où des voix, depuis l’étranger, tentaient d’éclabousser l’honneur de ceux qui défendaient cette République. Nous avons été, également, les premiers soutiens de Son Excellence le président de la République et de son programme, sans attentes et sans aucune arrière-pensée.
Sur le plan commercial, ensuite, nous ne comprenons pas sur quelle logique commerciale, des titres qui ne représentent même pas le tiers de nos tirages et qui emploient à peine 20% de nos effectifs, sont «récompensés» du double, voire même du triple de ce qui nous est affecté? Chères lectrices, chers lecteurs La volonté de bâillonner nos deux titres est, à partir de ce moment, manifeste. Car en nous privant de rentrées publicitaires substantielles, il est clair que la mise à mort de nos titres a été savamment programmée, vous privant ainsi d’un journal que vous aviez l’habitude de tenir entre vos mains tôt le matin pour vous informer sur votre région. Cette mise à mort savamment orchestrée a, bel et bien, abouti de cette situation: celle de jeter à la rue une centaine de familles algériennes à la rue.
Le directeur de la publication Lettre publiée à la une de l’édition n°3119 du dimanche 31 janvier 2010
Depuis quelques jours La Voix de l’Oranie est absent des étals des buralistes «La région Ouest risque de perdre l’un de ses meilleurs porte-voix» * Mir Mohamed Pour la deuxième journée consécutive, La Voix de l’Oranie n’est pas distribuée à Sidi Bel-Abbès. Des lecteurs de différentes localités de la wilaya ont été nombreux à téléphoner, hier samedi, au bureau local pour demander des explications sur l’absence, sur les étals de tous les buralistes, de leur quotidien préféré.
Vérification faite le jour même auprès du service de diffusion de la Sarl éditrice de nos deux journaux -La Voix de l’Oranie et Sawt al-Gharb-, il s’est avéré que le problème n’avait rien de banal puisque la SIO (Société d’impression de l’Ouest) a décidé de revoir à la baisse le tirage de notre quotidien et le ramener ainsi à quelque 3.000 exemplaires par jour… En somme, un nombre dérisoire au vu de la demande exprimée au niveau de la région et qui n’arrivera à satisfaire tout au plus, nous-a-t-on dit, qu’une infime partie des lecteurs de la commune… d’Oran. L’information sera confirmée dans l’après-midi par le DG des deux journaux en personne qui ne manquera pas cependant de nous faire part de la triste perspective qui lui est laissée dès lors par la société d’impression de mettre au chômage une grande partie du personnel permanent et vacataire avant de décider, avertira-t-il, du dépôt de bilan et la fermeture définitive des deux journaux.
Comment expliquer à nos fidèles lecteurs de Sidi Bel-Abbès et des wilayas de l’Ouest, qu’après 10 ans de parution, ce premier quotidien de proximité de la région, dont il est l’authentique porte-voix, est appelé à ne plus réapparaître en dehors de la ville d’Oran, ou, au pire, cesser carrément de paraître à partir du 1er février? Comment gérer cette situation avec nos fidèles correspondants qui ressentaient une grande fierté d’appartenir à la famille de La voix de l’Oranie? Et moi personnellement pour avoir été l’un des premiers collaborateurs à avoir rejoint le groupe fondateur un 27 novembre 1999, comment dois-je vivre cette séparation d’avec un journal qui m’a permis de passer avec les frères d’Oran les plus beaux moments de ma carrière de localier? Pour avoir vécu dans la douleur le départ d’un grand nombre de nos confrères, victimes de la guerre d’usure que nous livre l’ANEP depuis plus de deux ans, une telle fin de parcours était plus ou moins attendue.
Les premiers indices d’une mise à mort annoncée du journal La voix de l’Oranie ont surgi dès lors que cette agence de publicité étatique s’était permis de détourner vers d’autres journaux concurrents les bons de commandes qui nous étaient destinés. Le matelas publicitaire de la VO qui était de 5 à 8 pages par jour s’est rétrécit comme une peau de chagrin pour atteindre aujourd’hui une page. Constatant que leurs annonces étaient reprises dans d’autres journaux, certains de création récente, nos clients furent les premiers à dénoncer de tels faits mais sans parvenir pour autant à infléchir la décision prise par l’ANEP de répartir la publicité à sa guise, ou plutôt, selon le bon vouloir de ceux qui la gèrent à dessein, sous le couvert d’un quelconque organisme officiel.
C’est injuste! Mais, c’est surtout indigne de la part de certains milieux hostiles à la presse qui veulent la mise à mort d’un journal de proximité, échappant à toutes les chapelles politiques, dont le seul souci est de fournir une information de qualité à ses lecteurs, rester à l’écoute des préoccupations de la population de la région et en faire ensuite écho aux différentes sphères décisionnelles, qu’elles soient locales et centrales. Une grande perte pour l’Oranie qui risque ainsi de perdre l’un de ses meilleurs porte-voix ! Et Dire que lors de sa dernière visite de travail à Sidi Bel-Abbès, le secrétaire d’Etat à la communication, Azzedine Mihoubi, n’a pas manqué d’exhorter vivement les correspondants locaux à créer leur propre journal, promettant même de leur assurer un matelas publicitaire pour le maintien de ses équilibres budgétaires. Paru en page 2 de l’édition n°3119 du dimanche 31 janvier 2010
Votre quotidien est en danger de mort Par Bachir Medjahed Une presse entièrement diversifiée est l’expression d’une démocratie qui se construit et qui ne peut que prospérer, s’approfondir et se consolider en «conformité avec nos valeurs», comme le disait le président de la République lors de son discours d’investiture. Autant nos entreprises publiques et privées poursuivent par les programmes de mise à niveau le processus qui devrait les hisser aux exigences d’une économie de marché qui aura à financer le développement, autant les différents titres de la presse nationale sont entrés dans la phase de transition qui devrait les amener à absorber les transitions économiques et politiques pour devenir des acteurs responsables qui privilégient la stabilité et la sécurité du pays.
Nos quotidiens La voix de l’Oranie et Sawt al-Gharb –comme bien d’autres de la presse nationale- investissent d’abord dans l’information régionale en portant à la connaissance des populations la vie active de la région, à la fois pour ce qui concerne les programmes de développement avec leurs impacts sur la vie sociale, les activités développées dans le cadre de la lutte contre les maux sociaux, et en portant aux autorités locales et nationales les aspirations des populations ainsi que leurs attentes. Nous avons la conviction qu’autant les autorités tiennent à protéger nos entreprises publiques et privées pour en faire des acteurs du développement, autant elles tiennent également à protéger nos entreprises de presse publique et privée à la fois pour consolider la démocratie, diversifier l’information responsable et continuer à préserver les emplois, à faire vivre les familles des travailleurs et journalistes car les organes de presse sont des entreprises qui contribuent à la création des emplois.
Nos quotidiens La voix de l’Oranie et Sawt al-Gharb emploient plus de cent travailleurs, et fait vivre ainsi autant de familles qui sont dès lors assurées d’une protection sociale auprès des organismes concernés. Il est une particularité pour la presse, pour toute la presse, que le produit provenant des revenus de la vente des journaux, quel qu’en soit le nombre, ne pourra jamais couvrir les charges supportées. Tous les titres de presse font vivre les familles qui en dépendent grâce aux recettes provenant de la publicité. Cela est autant valable pour vos et nos quotidiens La voix de l’Oranie et Sawt al-Gharb que pour tous les autres titres de presse. Aujourd’hui, nos deux titres sont en danger de disparaître. De mort à plus justement parler. Pourquoi? Depuis deux ans, la publicité qui nous est traditionnellement destinée est détournée vers d’autres titres. Parallèlement, l’imprimerie de presse nous met en demeure d’honorer nos facture mensuelles sous peine de ne plus «tirer» nos ou plutôt vos quotidien, ces quotidiens qui vous appartiennent. * Paru en page 2 de l’édition n°3119 du dimanche 31 janvier 2010
Communiqué Notre société, la SARL Oran Presse Services qui édite les deux quotidiens, La voix de l’Oranie et Sawt al-Gharb, est en cessation de paiement, menaçant de fait le devenir de 120 employés et leurs familles. Cette situation est le résultat de l’affectation de la manne publicitaire publique en défaveur de notre entreprise et l’ANEP en porte l’entière responsabilité.
Aujourd’hui, nous sommes mis devant le fait accompli et sommes considérés, à partir de demain 1er février, en situation de chômage, après avoir frappé à toutes les portes. Nous tenons donc à dénoncer ce déni de droit qui se matérialise à travers la «politique des deux poids, deux mesures» de l’ANEP qui fait que certains titres bénéficient indûment de quotas à notre détriment. Nous interpellons le Premier responsable de l’ANEP à l’effet de vérifier ce constat et agir en conséquence.
Nous, collectif des deux quotidiens, déterminés à ne pas baisser bras et à recouvrer notre droit à l’emploi en sauvegardant notre outil de travail, déciderons d’une série d’actions jusqu’à la satisfaction de nos droits en tant qu’Algériens à part entière. Pour le collectif de La voix de l’Oranie et Sawt al-Gharb, Le Comité de crise 041 31 10 59 Communiqué transmis à la presse écrite le 31 janvier 2010