Loin d’être une note poétique inspirée du célèbre recueil de Baudelaire, « Les fleurs du mal », ce texte se veut un coup de gueule contre les murs érigés par des gouvernements belliqueux et diviseurs pour séparer les peuples.
Elle est derrière nous la liesse de la chute du mur de Berlin en 1989. Depuis le monde a muté. La déprime est de retour. Et les peuples sont chauffés à blanc en attendant une nouvelle hécatombe(dans hécatombe il y a tombe, des tombes) planétaire.
Le 20 ème siècle a connu deux grandes guerres horribles. Mais la morale n’a pas opérée pour autant dans les esprits pourris. Désormais, on veut se surpasser dans le sordide en ce début du 21ème siècle.
Les USA, les chefs de fil des nations, mènent le bateau mondial tout droit dans l’écueil des hostilités et du feu. Lorsqu’on n’arrive plus à parler le langage des mots, on le remplace par celui des bombes, des briques et du béton.
Au lieu de lancer des ponts entre les peuples, on monte des barricades pour les diviser. La peur ambiante durcit les jugements et sclérose les cœurs.
Des murs s’élèvent dans le ciel et assombrissent l’horizon. Les nobles vertus de l’humanité s’enfoncent la gueule dans le fumier de l’entêtement et du rejet.
Il y a ce mur pour séparer les sunnites des chiites à Bagdad en Irak. Un deuxième construit par Israël autour de la Cisjordanie et de Jérusalem pour isoler le peuple palestinien dans sa solitude.
Et un troisième sépare le Mexique des USA. Et un quatrième, et un cinquième, et, et…
Les rêves de paix et de démocratie nés après la chute du mur de Berlin, sont devenus des cauchemars en bétons, l’œuvre malheureuse des nouveaux maîtres du monde…
Fayçal Anseur
