Il y a certains qui prétendent détenir la vérité pour proposer des solutions devant aider au redressement d’une situation qu’ils considèrent comme chaotique.
D’autant que ces soit- disants sauveurs d’une économie qu’ils qualifient en détresse, ne sont que d’anciens ministres et chefs de gouvernement, qui par hasard ont eu la responsabilité de gérer les finances de ce pays, sans pour autant faire l’effort de suivre l’exemple de la Chine et de l’Inde, qui en une décennie ont atteint le taux de croissance le plus élevé du monde.
À cela s’ajoute le fait qu’ils ne se sont jamais préoccupés de la situation du dinar, comme étant la clé de voûte de l’économie algérienne. Et qu’aujourd’hui, ils ne s’intéressent pas non plus à la situation de ce dinar pour trouver des solutions à préconiser sur son redressement. Plutôt, ils se contentent de ne poser que la question qui consiste à savoir, que faire de l’argent des hydrocarbures ?
Les limites de la gestion administrée et ses effets
Comme si rien n’a été programmé et qu’il n’y a aucun projet en cours d’exécution ou en voie d’achèvement. Pourtant, ils ont eu la responsabilité de gérer des fonds provenant des recettes pétrolières sans pour autant qu’ils aient la moindre idée de ce qui a été fait du réemploi des recettes pétrolières. Est-ce dans des placements générant des dividendes alléchants ou, dans d’autres ?
Et pour ce qui est d’un débat à mener, il ne suffit pas de faire rappeler ce que tout le monde sait déjà. C’est de présenter les véritables solutions dont le pays a besoin pour le règlement de nombreux problèmes, tels que celui du devoir de chaque citoyen aimant son pays.
Seulement, il y a la hantise du redressement et les mesures d’accompagnement à entreprendre, en commençant par faire reporter la date des accords devant être signés avec l’Organisation Mondiale du Commerce. Ceci afin d’éviter de sacrifier l’appareil productif du pays, qui est le produit d’investissements de plusieurs décennies et ses nombreux emplois générés.
Ce commencement devait se faire par la réforme de la gestion administrée et son appendice, la bureaucratie, ayant été à l’origine des trous béants découverts dans la trésorerie des institutions financières et des entreprises publiques.
Par ailleurs, ces derniers temps il y a eu des débats menés par d’anciens gestionnaires de la finance publique qui s’évertuent à dire dans des forums, que l’heure est à la convertibilité en pensant qu’il y a réellement stabilité du dinar, qui en fait n’est que relative tant que le cours reste fignolé, sans flottement et qui est imposé par la procédure du fixing.
La réactualisation de la loi de l’offre et de la demande, seule alternative
Autrement dit, on doit déterminer d’abord la valeur réelle par le paramètre universel de la loi de l’offre et de la demande pour arriver à la phase finale de la stabilité, dite « plancher ». C’est ainsi, qu’on pourrait atteindre cette revalorisation pour une courte durée, tant que le dinar dispose d’un matelas en devises bien garni.
Faut-il encore qu’il y ait avant tout la volonté politique de réduire les dépenses pour mettre fin au gaspillage.
A cela s’ajoute la question des mesures devant être prises dans cette opération et qui doivent être menées par des professionnels en la matière, et non pas se lancer à l’aveuglette, comme ça a été le cas du début d’accalmie, sans profiter de l’occasion pour le retour au principe de l’offre et la demande. Pour ainsi dire, cette période d’inattention a été fatale pour la déprime du dinar, dont le redressement aujourd’hui nécessite une adaptation aux techniques modernes avant toute considération politique ou partisane.
D’autre part, comment peut -on projeter le déroulement de cette opération avec des monétaristes qui affichent déjà leur appréhension vis-à-vis de la procédure de redressement du dinar, risquant pour eux d’entraîner des sacrifices énormes qui ne peuvent être supportés par certains qui ont choisi de vivre éternellement comme des assistés.
Toujours est-il, qu’il y a lieu de relever les erreurs d’une gestion bureaucratisée à l’extrême du dinar avec une réforme totalement ignorée, et l’épreuve dont il a été soumis, pour enfin à convenir d’admettre que tôt ou tard, il finira par retrouver sa valeur ‘plancher’ par la stabilité des cours réels. Ainsi, où plus tard, sa parité une fois qu’elle aurait passé avec succès l’examen du passage de la stabilité.
D’autant plus que ce qui avait accablé au départ le dinar, c’est le fardeau de la dette extérieure, qui semble être jugulée depuis que le Président de la République avait décidé à liquider cette dette pour ne compter que sur ses propres recettes. A cet égard, il est utile de reconnaître qu’une bonne partie du chemin vers le redressement du dinar vient d’être déblayée.
L’option de la monnaie de parité à définir
Parmi les solutions envisageables pour l’amélioration de la situation du dinar, il appartient de se référer à l’exemple du franc français qui avait connu il y a quelques temps une situation similaire à celle du dinar aujourd’hui, et que pour rapprocher sa parité à celle d’autres monnaies européennes, il fallait décider de sa compression à raison de 100 francs anciens pour 1 franc lourd nouveau. Ce qui veut dire 1OO DA anciens pour 1 DA nouveau lourd, dont la parité serait rapprochée de celle du $ et de £.
Dans ce contexte, il y a une autre solution qui pourrait dégager le dinar des pressions inflationnistes, et qui consiste en l’emprunt public indexé sur l’Or. Ainsi, il y aurait cette possibilité de puiser d’un gisement inépuisable qui est celui de l’épargne publique qu’on peut assimiler à l’ancienne rente française Pinay qui a été d’un grand soutien au franc français, ce qui a pu le faire sortir d’une situation des plus chancelantes, dans toute son histoire.
Mais avant toute chose, tant que le dinar se trouve à la croisée des chemins, les gestionnaires de cette monnaie doivent décider de la maintenir dans le sillage du dollar comme ‘paramètre- pivot’ pour la cotation du dinar. Ou bien, opter impérativement pour l’euro dont le volume d’affaires avec l’Europe est appelé à se développer. Cependant, avec ce type d’option en faveur de l’euro, la conséquence serait la rechute du dollar avec l’effet immédiat de dévaloriser les réserves en devises dont dispose l’Algérie.
D’autant plus que la course entre les deux monnaies s’est déjà engagée pour le rôle de leader comme monnaie de réserve, de placement, de spéculation et comme monnaie de compte pour les échanges. Reste à savoir ce que va décider le conseil de la monnaie et du crédit algérien dans cette lutte d’intérêts entre deux grandes puissances économiques, étant donné que tout dépendra du choix qui serait fait pour que le dinar retrouve sa place dans le gotha des cotations boursières internationales.
Par ailleurs, ce qui semble être mal perçu dans ces débats, c’est la situation actuelle du dinar qui pose des problèmes purement techniques pour son redressement et qu’éventuellement, seul le haut niveau technique des experts du FMI pourrait résoudre. Toujours est-il, que ce genre de problème qui se pose que pour la première fois aux monétaristes algériens, il est évident à ce qu’il soit éludé prudemment et intelligemment. Ce qui n’empêche pas de faire appel en toute humilité à des spécialistes en la matière, dont le FMI et dont les diverses expériences ont fait déjà leurs preuves pour réelle maîtrise des questions monétaires aigues.
Ainsi, il est impératif d’en décider pour mettre le FMI au pied du mur.
Par Terfous Mohammed
Par Terfous Mohammed
Lire la première partie: Le Dinar Algérien victime de la gestion administrée