Les revenus de Sonatrach en baisse de 52%

Redaction

sonatrach La Sonatrach a enregistré une baisse de 52% de ses revenus durant le premier trimestre 2009, par rapport à la même période de 2008. Ce déclin peut être fatal pour les investissements à moyen et à long termes.

En effet, le PDG de la Sonatrach, Mohamed Meziane, a déclaré, hier, qu’il est primordial de puiser dans les réserves financières de la société pour continuer les chantiers. Avec un brin d’optimisme, M. Meziane a indiqué que «l’Algérie assurera ses engagements en ce qui concerne le plan de développement et d’investissement de Sonatrach et notre système financier nous permettra d’apporter une contribution en cas de nécessité», a-t-il soutenu, relevant que l’arrêt des projets pourrait «coûter plus cher» à la société nationale.

En d’autres termes, la direction de la Sonatrach veut poursuivre les projets inscrits, nonobstant les effets de la crise, car ceci est vital pour le devenir proche de la société. Sur ce fait, le premier responsable de Sonatrach a fait savoir que le développement à l’international, opéré par la société, s’inscrivait dans la perspective de générer des ressources additionnelles, précisant que le programme de développement est axé sur les investissements industriels, l’activité de commerce et de transport maritime ainsi que la diversification des services.

Parallèlement, les ressources additionnelles de la Sonatrach hors hydrocarbures restent insignifiantes, ce qui poussera, selon le bon sens le plus sommaire, la société à faire des sacrifices sur son budget de gestion, a noté un responsable. En effet, les dépenses de gestion de la Sonatrach sont faramineuses. «Dégraisser le mammouth en réduisant le superflu des dépenses de la gestion, est une condition sine qua non pour pallier la baisse des prix», a indiqué notre interlocuteur. Revenant sur les revenus de la Sonatrach générés par les exportations du pétrole et du gaz au premier semestre 2009, le PDG a révélé qu’ils ont baissé de 52%, par rapport à la même période de 2008, a déclaré hier Mohamed Meziane. «Nous avons atteint les 19 milliards de dollars dans la première moitié de l’année en cours. Cela signifie un déclin d’environ 52 % en comparaison à 2008», a-t-il révélé sur les ondes de la radio nationale. Mohamed Meziane a expliqué cette différence par la chute des prix, jusqu’à 33 dollars le baril de brut en décembre dernier, contre près de 150 dollars en juillet 2008.

600 millions pour les investissements en Afrique

Sur un autre registre, le PDG de Sonatrach a fait savoir que les capacités de production de pétrole de l’Algérie sont actuellement de 1,45 million de barils/jour (mbj) mais sa production effective est de 1,2 mbj en raison de l’application des décisions de réduction de la production prises par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en 2008.

Interrogé sur le programme d’investissement de Sonatrach en Afrique subsaharienne, le PDG de la compagnie nationale a indiqué que le montant global de ces investissements était de l’ordre de 600 millions de dollars, faisant remarquer que ce montant était appelé à augmenter en fonction des résultats de la prospection.

K.I.

Avec Le Financier

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