Des chercheurs américains ont indiqué vendredi que les scanners corporels à rayons X utilisés dans certains aéroports dans le monde, notamment aux Etats-Unis, sont potentiellement dangereux pour la santé. « On nous dit que le risque est minimal, mais statistiquement, il va y avoir des cas de cancers de la peau à cause de ces rayons X », a mis en garde le Dr Michael Love, directeur d’un laboratoire voué à l’étude des rayons X au sein du département de biophysique de l’université Johns Hopkins (Maryland, est).
D’après lui, « aucune exposition aux rayons X ne saurait être bénéfique. Nous savons que les rayons X sont dangereux, mais dans les aéroports, les gens ont un tel besoin de voyager qu’ils sont prêts à risquer leur vie ».
Un groupe de scientifiques de l’Université de Californie à San Francisco (UCSF) a averti contre « les risques potentiellement graves pour la santé » posés par ces scanners, dans une lettre adressée en avril au bureau de la science et de la technologie de la Maison-Blanche.
Dans cette lettre, le biochimiste John Sedat et ses collègues soulignent que l’essentiel de l’énergie émanant de ces scanners est absorbée par la peau et les tissus sous-cutanés.
« La dose serait sans danger si elle se répartissait au sein du volume corporel total, mais pour la peau, elle peut être dangereusement élevée », expliquaient les scientifiques dans leur lettre.
Par ailleurs, le bureau de la science et de la technologie de la Maison-Blanche a répondu cette semaine à ces inquiétudes en indiquant que les scanners avaient été « testés en profondeur » par les agences gouvernementales américaines et respectaient les normes de sécurité.
Néanmoins, selon John Sedat, la réponse officielle est « très insuffisante » et les chercheurs de l’UCSF préparent un argumentaire à opposer à la Maison-Blanche.
APS