L’industrie pharmaceutique nationale est en mesure de répondre à une bonne part de la demande en médicaments

Redaction

Le président de l’Union nationale des opérateurs de la Pharmacie (UNOP), Amar Ziad a souligné lundi à Alger que l’industrie pharmaceutique nationale est en mesure de répondre en quantité et en qualité, à une bonne part de la demande en médicaments. Dans une allocution prononcée à l’occasion du séminaire international sur « Le droit des brevets et ses implications sur le développement de l’industrie pharmaceutique en Algérie », M. Ziad a précisé que l’industrie nationale pharmaceutique (publique et privée) est en mesure de répondre à la politique nationale mise en place par les pouvoirs publics pour développer le marché national du médicament générique et atteindre « l’objectif fixé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika et qui est de garantir une couverture de 30 à 70% des besoins nationaux en médicaments ».

Après avoir évoqué les différents obstacles auxquels se heurte l’industrie pharmaceutique nationale, une industrie qu’il a qualifiée de « jeune », M. Ziad a rappelé les efforts déployés par l’UNOP et les propositions qu’elle a soumises aux pouvoirs publics qui ont mis en oeuvre une partie de celles-ci.

Le président de l’UNOP a indiqué que les propositions qui n’ont pas encore été mises en application demandent de la réflexion et de l’organisation, soulignant que « le dialogue et la concertation (…) avec les pouvoirs publics sont l’unique moyen de développer le secteur ».

Abordant le contrôle du secteur du médicament par quelques grands pays développés qui régulent les marchés internationaux et maitrisent les capacités de recherche et d’innovation, le même responsable a évoqué les obstacles qui se dressent devant les pays en développement pour l’obtention du brevet d’invention, d’une part et le manque de moyens humains et financiers que requiert la recherche technologique pour le développement du secteur pharmaceutique, d’autre part.

Concernant les législations mises en place par l’Algérie pour la protection des brevets d’invention, M. Ziad a rappelé l’ordonnance de juillet 2003 précisant que celle-ci est inspirée des dispositions internationales en vigueur. Il a affirmé que ces lois sont à même de créer une nouvelle législation visant à développer l’industrie pharmaceutique nationale.

M. Ziad a indiqué que le droit algérien au brevet est inséré dans un réseau mondial plus vaste qui fait l’objet d’un débat international entre les pays du nord et du sud. L’orateur a soutenu que le secteur pharmaceutique est un secteur « ou le droit international utilise le droit à la propriété intellectuelle comme une arme des pays développés pour leur conquête de marchés dans les pays du sud ».

Concernant le respect des règles de concurrence et le transfert des technologies et du savoir, M. Ziad a souligné la nécessité de créer un équilibre entre les droits des inventeurs et les intérêts légitimes de l’économie nationale qui recommandent une « vigilance tout à fait particulière », précisant que si la protection des premiers est souvent le fait de grandes sociétés internationales puissantes, la défense des seconds requiert en revanche de gros efforts de coordination entre différents acteurs.

M. Ziad a salué enfin les efforts déployés par l’Etat visant à développer la politique industrielle de manière à l’adapter à un système administratif judicieux et aux projets des opérateurs industriels.

APS