L’intégration économique du Maghreb au sein de l’espace euro- méditerranéen et arabo-africain est une urgence de l’heure car les effets de la crise d’octobre 2008 augurent de profonds bouleversements géopolitiques et socio-économiques entre 2015/21020. Ce n’est pas une utopie mais une exigence économique et historique.
I- PIB par tête en 2008 des pays du Maghreb
Selon le FMI, le PIB Algérie par habitant en 2008 est de 4 041 dollars US (8649 US$ en parité de pouvoir d’achat). En Tunisie, le PIB par habitant en 2008 est de 3 759 dollars (7938 US$ en parité de pouvoir d’achat). Au Maroc, le PIB par habitant en 2008 est de 2 720 US$ (4 385 US$ en parité de pouvoir d’achat). Pour la Libye signalons que c’est le seul pays de l’Afrique a avoir été classé dans l’indice du développement humain parmi les pays développés (indice 0,83) témoignant d’une parité du pouvoir d’achat élevé dans le rapport du PNUD du 04 octobre 2009 et un PIB par tête d’habitant de 14200 dollars US alors que le pays le plus pauvre, la Mauritanie avec environ 1012 dollars par tête d’habitant se retrouve vers la fin classement dans l’indice du développement humain IRH
II-Produit intérieur brut en 2008 à prix constants
Le PIB Algérie est estimé à 160 milliards de dollars pour une population de 33,1 millions en 2008 dont 45/50% hydrocarbures. Quant au Maroc le PIB est de 87 milliards de dollars pour une population de 31,2 millions, la Tunisie PIB 41 milliards de dollars pour une population de 10,4 millions d’habitants, la Libye PIB 87 milliards de dollars en majorité hydrocarbures deuxième producteur de pétrole en Afrique derrière le Nigeria et devant l’Algérie, avec plus de 1,7 millions de baril jour devant passer fin 2011 à 3 millions pour une population d’environ 2008/2009 de 6,3 millions d’habitants et enfin la Mauritanie PIB 3,16 milliards de dollars pour une population de 3,37 millions
LE TOTAL DU PIB DU MAGHREB ARABE 2008 EN MOYENNE EST DE 380 MILLIARDS DE DOLLARS SOMME DERISOIRE COMPAREE POUR LA MEME PERIOIDE AU PIB D UN PETIT PAYS COMME LA COREE DU SUD DONT LE PIB A DEPASSE 1.100 MILLIARDS DE DOLLARS, DU PIB DU JAPON DE PLUS DE 4900 MILLIARDS DE DOLLARS POUR UNE POPULATION UN PEU SUPERIEURE A CELLE DU MAGHREB DE 127 MILLIONS D’HABITANTS, SANS COMPTER LE PIB DES USA DE 14.545 MILLIARDS DE DOLLARS, DU PIB DE LA COMMUNAUTE ECONOMIQUE EUROPENNE PREMIERE PUISSANCE ECONOMIQUE MONDIALE DE 18285 MILLIARDS DE DOLLARS OU DES EXPORTATIONS ANNUELLES DE L’ ALLEMANGE DE 1500 MILLIARDS DE DOLLARS.
III- Pour les exportations et les importations des pays du Maghreb
Pour 2008 l’Algérie a exporté pour 78,23 milliards de dollars dont 98% d’hydrocarbures et les importations de 39,16 milliards de dollars avec le montant presque équivalent pour 2009 ( baisse de 0,95% par rapport à 2008 ), le Maroc les exportations ont atteint 20,60 milliards de dollars et 23,23 pour les importations et la Tunisie exportation de 19,22 milliards de dollars et importation de 23,23.
Quant à la destination, l’Algérie exporte sur le marché européen environ 62% et importe environ 60%, le Maroc exporte également 60% de ses échanges avec l’Europe, tandis que la Tunisie le taux atteint 78% et le Maroc Tunisie importent plus de 72% à partir de ce même marché.
IV- En conclusion, les pays de la région du Maghreb perdent chaque année 2% à 3% de leur PIB en raison des lenteurs accusées dans le processus d’intégration économique de la région, selon le FMI sinon plus si l’on tient compte des effets cumulatifs alors que cette intégration leur permettrait de créer plusieurs millions d’emplois par an réduisant ainsi le chômage et la pauvreté, être concurrent grâce aux économies d’échelle et surtout d’attirer des investisseurs potentiels intéressés par de grands marchés.
Le volume global des échanges entre les Etats membres du Maghreb est très faible, ne dépassant pas 3 pour cent moyenne 2008/2009, celui entre les pays arabes 6% et le commerce intra africain ne dépassant pas 10% dont pour l’Algérie 1% de ses échanges. Aussi entre les discours et la réalité existe un large fossé.
Docteur Abderrahmane MEBTOUL
Professeur d’Université en management stratégique