Merci les Bouteflika !

Redaction

Mardi, il était le «politicien aguerri», fils «prodigue» de la Zaouïa Tijania et «militant farouche» de l’intérêt national. Mercredi, il est devenu le bide de l’année, le mythomane célèbre et l’auteur du suicide politique le plus rapide de l’Histoire de l’Humanité.

Sid Ahmed Al Ayachi, vous l’aurez reconnu, aura eu son quart-d’heure de gloire et toute la vie pour le rembourser, car à moindre coût, il s’en sortira au moins avec 4 maladies psychosomatiques.

La veille, le président autoproclamé de l’étrange RCN s’était fait beau pour son entretien avec le quotidien de l’autre Al Ayachi. Costume noir, cravate bleue étoilée et posture d’un futur Mehal, Sid Ahmed posait en «kamkoum», homme puissant, avec le journaliste d’«Algérie News» qui tenait à faire partie du cliché en croyant côtoyer un futur ministre.

Le lendemain, le gris reprend le dessus, le journaliste n’est plus sur la photo, la mine fatigué et le visage pale d’incompréhension : l’homme est seul face à la meute, jeté en pâture par des maîtres ingrats.

Sincèrement, on ne va pas philosopher sur les dessous de cet épisode tragiquement triste. La situation est assez ubuesque ainsi et, avouons-le, on pourra difficilement faire «mieux» en matière d’ineptie.

Mais une chose est certaine, cependant : Al Ayachi n’a pas pu «inventer» tout ce qu’il a déclaré la veille parce que, tout simplement, je ne pense pas qu’il ait les moyens intellectuels, l’imagination et l’intelligence pour le faire. Ce qui est aussi sûr est que ce même Al Ayachi n’a pu effectuer cette mémorable sortie de piste sans l’aval de Saïd Bouteflika (à moins qu’il ne soit vraiment psychotique), de même que l’autre Al Ayachi n’a pu publié cette niaiserie sans l’aval du même Saïd. Ce dernier qui voulait sans doute prêcher le « faux » pour avoir le vrai, a du se rendre compte qu’il a confondu vitesse avec précipitation, et qu’il a donc trop avancé la date du lancement de la sonde.

Le coup était donc pensé, autorisé, lu et approuvé. Ce qui n’était pas le cas des conséquences. Reverra-t-on ce Sid Ahmed un jour ? Logiquement : non, plus jamais.
Mais dans le pays des merveilles, tout est possible.

Que fera Saïd maintenant que sa rampe de lancement a été définitivement grillée ? Il en construira une autre ou s’achètera une autre. Ou décollera sans.

Quel «beau» cadeau de fin d’année. Merci les Boutef !

Khalil Mehdi

Sidi Ahmed Al Ayachi en «kamkoum»

Sidi Ahmed Al Ayachi en mythomane
(http://www.djazairnews.info/dialogue/49-2009-03-26-18-36-48/23919-2010-12-21-20-01-50.html)