Bis repetita placent. Un peu de compréhension ya el khawa…
Nous autres algériens sommes connus pour notre sens de l’hospitalité, qualité ô combien louable inscrite dans notre culture. C’est pourquoi Algerie-Focus.com veille à vous accueillir les bras ouverts, sans distinction entre les sexes, les appartenances politiques, les religions, et tutti quanti.
Aussi, l’un des principes fondateurs de notre journal est la démocratie et son corollaire immédiat la liberté d’expression. Mais pour que ce droit à la liberté de parole et de critique soit préservé, il est impératif d’en saisir le sens et les responsabilités qui incombent à celle ou celui qui le réclame. Qui dit droit, dit devoir. Et votre devoir c’est de respecter notre charte, comme vous respecteriez quelqu’un qui vous invite chez lui : hospitalité rime avec El horma (le respect), n’est-ce pas.
Pour être plus explicite : la liberté des uns, à savoir vous, s’arrête là où commence celle des autres, c’est-à-dire nous.
Il n’est pas inutile de rappeler une énième fois que la liberté d’expression est l’opposée de l’insulte, la diffamation, l’appel à la haine et au rejet, etc. Certains n’arrivent pas ou ne veulent pas faire le distinguo (à moins qu’on ait affaire à des trolls). Quand leurs commentaires ne passent pas pour les raisons évidentes que nous venons de citer, ils se rebiffent, deviennent agressifs et recourent systématiquement et le plus souvent à l’insulte (ils se reconnaîtront).
Oui chers commentateurs, c’est la vérité : nous nous faisons insulter copieusement à chaque fois que nous essayons de préserver cet espace de débats et d’échanges des dérives passionnelles, en appliquant tout simplement les règles dictées par notre charte. Algerie-Focus est un journal, et non pas un souk (lire l’excellent article de Nacera Kherbouche)
Nous ne vous cachons rien, manque de moyens oblige, il n’y a qu’un seul modérateur pour gérer un flux continu de commentaires quotidiennement. Combien de fois, il prend sur lui et sur son temps pour changer les commentaires : « les égypchiens » en « égyptiens », les « bouteksira » en « Bouteflika »,… et supprimer les passages appelant à la haine, au meurtre, et ainsi de suite. Tout cela pour ne pas frustrer les commentateurs zélés en supprimant simplement et en toute légitimité leurs messages pour non respect de la charte. Car, nous savons qu’en Algérie on ne nous a pas appris à assumer notre « je », à débattre en toute sérénité, à respecter la contradiction et les avis divergents, en somme à devenir des citoyens matures.
Vous devez savoir que nous sommes responsables juridiquement du contenu du journal y compris des commentaires. Déjà que nous souffrons terriblement du manque de moyens financiers pour travailler convenablement, vous ne voulez pas que nous soyons, en plus, traînés devant les juges, parce qu’un commentateur, se croyant plus intelligent que les autres, se permet derrière son clavier, bien calé dans son fauteuil, de déverser son fiel, incognito. Non, désolés, ce n’est pas cela le courage, ni la liberté d’expression et ce n’est pas en agissant de la sorte que nous arriverons à avancer.
De plus, il n’ y a qu’à voir le manque de solidarité avec notre journal en ces temps de disette (treize dons en plus des promesses de nos chers compatriotes vivant en Algérie) pour comprendre que si un jour nous nous retrouvions dans le pétrin (car en plus d’être fauchés nous n’avons pas de galonnés derrière nous) rares seraient les personnes sur qui nous pourrions compter.
Alors, soyons responsables tous et respectons nous les uns les autres, car notre combat est le même : sortir du tunnel dans lequel nous nous débattons comme des aveugles et travailler ensemble pour l’établissement d’un État de droit. Les enjeux se trouvent ailleurs, loin de nos petits problèmes d’égo.
Merci pour votre compréhension
La rédaction