Le Groupe Orascom finira-t-il par céder face au Gouvernement algérien? Déjà mis en difficulté financière à cause du blocage par la Banque d’Algérie de tous les transferts opérés par Djezzy, Orascom se voit rattrapé maintenant par le Fisc italien qui lui reproche de ne pas s’être acquitté d’une taxe de 12% sur les intérêts d’un prêt de 300 millions d’euros souscrit par Wind Spa Italie sa filiale italienne, puis dérouté vers Wind Acquisition Spa et Wind Finance Sa.
Le Fisc italien réclame au Groupe de Naguib Sawiris 60 millions d’euros. Au-delà des dégâts que risque de provoquer cette affaire sur la crédibilité déjà bien ternie d’Orascom auprès de ses investisseurs, le Holding égyptien risque aussi de se voir interdire tout transfert financier à partir d’Italie. L’étau se resserre.
En Algérie, Orascom doit verser près de 600 millions d’euros au Fisc algérien. L’homme d’affaires égyptien, Naguib Sawiris, se retrouve, ainsi, devant une situation délicate et sa position s’est affaiblie encore plus dans les négociations qu’il mène pour céder Djezzy à l’Etat algérien qui réclame son droit de préemption.
Orascom a déjà essayé l’échec dans sa tentative de revendre sa filiale algérienne «OTA» au sud-africain MTN. Le montant évoqué était de près de 8 milliards de dollars. Une somme que les autorités algériennes jugent «exorbitante», ne proposant pas plus de 2,5 milliards de dollars.
Les négociations achoppaient sur ce point. Mis en cause en Italie, Naguib Sawiris risque vite de revoir sa stratégie. Il y va de la survie de son Groupe tout entier.
Nina A.