Mise en garde contre la propagation de la consommation de la chicha dans la société algérienne

Redaction

Le Pr Salim Nafti, spécialiste des maladies respiratoires et pulmonaires a mis en garde contre la propagation de la consommation de la chicha ces dernières années en Algérie. Il relève que les salons de thé à chicha, une pratique étrangère à la société algérienne, ont fleuri dans les grandes villes et de plus en plus de jeunes s’y adonnent à domicile.

Si certains estiment que la consommation de la Chicha est source de jouissance qui s’exprime dans une ambiance conviviale, les spécialistes de la santé affirment que l’usage du Narguilé est dangereux pour la santé des fumeurs.

Dans un rapport adressé à de nombreux pays ou la chicha est très répandue, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre ce type de tabac, soulignant qu’il constitue un risque sanitaire sérieux aussi bien pour le fumeur actif que pour les autres personnes exposées à la fumée.

Selon l’OMS, le tabac adouci et aromatisé utilisé dans un narguilé peut constituer une porte d’entrée dans le tabagisme pour un certain nombre de fumeurs particulièrement des jeunes qui, sans cela, n’auraient jamais commencer à fumer.

Les spécialistes affirment que fumer de la chicha est plus nocif que fumer la cigarette précisant que la quantité de fumée prise avec une chicha est beaucoup plus importante qu’avec une cigarette. La fumée de chicha est composée de substances toxiques et cancérogènes comme le monoxyde de carbone (CO) et le goudron.

La chicha, explique le Pr Nafti, est une pipe orientale à long tuyau flexible dans laquelle la fumée passe par un vase rempli d’eau qui ne filtre qu’une faible part des substances nocives de la fumée du tabac.

Le tabac utilisé dans ces pipes à eau est composé de 28 pc de nicotine et d’environ 70 pc d’arômes de fruit rendant la fumée qui s’en dégage si suave.

La fumée d’une chicha, c’est autant de pollution au CO que 17 à 52 cigarettes et autant de goudron que 27 à 102 cigarettes.

APS