Parreira, Domenech, Halilhodzic… La sélection nationale algérienne est toujours à la recherche d’un « grand nom ». En découle une stratégie marquée par plusieurs effets d’annonce que Nacer Sandjak – coach des Fennecs entre 1999 et 2000 – récuse.
Depuis l’éviction d’Abdelhak Benchikha qui a suivi la déconfiture de l’Algérie face au Maroc (4-0), les Fennecs sont toujours à la recherche d’un nouveau sélectionneur. Officiellement, la Fédération algérienne de football (FAF) a reçu 43 candidatures et retenu les dossiers de cinq candidats « avec lesquels des discussions préliminaires seront incessamment entamées », selon le site de la Fédération. Mais l’heure est surtout aux tractations et aux effets d’annonce.
Après Paul Le Guen, désormais lié avec le Sultanat d’Oman, d’autres « grands noms » du football seraient dans les petits papiers de la Fédération algérienne. Le dernier en date n’est autre que celui de l’ex-coach des Bleus, Raymond Domenech. Déclaré candidat lundi par le quotidien algérien Le Buteur, Domenech a ensuite annoncé qu’en aucun cas il avait fait acte de candidature et que c’était la FAF qui l’avait démarché. Une annonce aussitôt démentie par Mohamed Raouraoua, président de la Fédération, qui a assuré ne jamais avoir approché le technicien français.
« Tout le monde sait qui est coach Vahid »
Alors que l’hypothèse de « Domenech l’Algérien » s’avère de moins en moins crédible, d’autres noms ont été lâchés dans la presse : Benito Floro Sanz (ex-entraîneur du Real Madrid), les Brésiliens Carlos Parreira et Dunga, le « sorcier blanc » Philippe Troussier et surtout Vahid Halilhodzic. Candidat favori de la FAF, l’ex-sélectionneur franco-bosnien de la Côte d’Ivoire a confirmé sur le site FootAfrica365.com qu’une entrevue est prévue, vendredi à Paris, avec Raouraoua. « Je sais que je fais partie de ses priorités, » déclare-il. Il m’appelle régulièrement depuis des mois. J’ai bien évidemment mille questions à lui poser. On ne prend pas une décision comme celle-là à la légère. Car il faut ensuite en assumer la responsabilité. » Avant de conclure : « Je sais que l’Algérie est très courtisée, et que beaucoup de gens se proposent. Mais tout le monde sait qui est coach Vahid et qu’il n’appelle pas. » Sous-entendant qu’il n’est pas un courtisan et qu’il se trouve de facto en position de force pour négocier son salaire…
« Les coachs étrangers n’ont pas réussi en Algérie »
Également approché par la FAF selon l’intéressé, Nacer Sandjak, ex-entraîneur des Fennecs (quarts-finalistes à la CAN-2000) et du club du JSK (champions d’Afrique 2002), critique les effets d’annonce qui ont fait la Une des journaux ces derniers temps. Pour lui, ni Vahid Halilhodzic ni Raymond Domenech ni aucun « grand nom » étranger ne peut prendre les rennes de la sélection. « L’Algérie peut être capable du meilleur comme du pire, mais elle a toujours mieux réussi avec des coachs algériens. L’Algérie, et plus généralement les équipes du Maghreb, est difficile à diriger car il faut insuffler de la stabilité dans le groupe. Seuls des coachs locaux peuvent y parvenir. » Concernant le favori de la FAF, Nacer Sandjak n’y va pas de main morte. « Vahid a beau être un bon coach de club, en sélection nationale [la Côte d’Ivoire de 2008 à 2010, ndlr], il n’a rien fait d’extraordinaire, » déclare-t-il sèchement à France24.com. La date de clôture des candidatures est fixée au 20 juin 2011. D’ici là, les différentes rumeurs n’ont pas fini d’enfler.
Source : .france24.com
(*) Le titre est de la rédaction