Le Comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de l’orientation du NEPAD a approuvé, au cours de sa 24e session tenue samedi à Addis-Abeba (Ethiopie), le rapport de son Comité de haut niveau chargé d’impulser la mise en œuvre de projets d’infrastructures régionales destinés à accélérer le processus d’intégration continentale. Sur les sept projets identifiés, considérés comme les plus prioritaires en raison de leur impact sur le développement régional, trois concernent des initiatives algériennes portant sur des infrastructures transfrontalières structurantes. Il s’agit de la route transsaharienne Alger-Lagos, la liaison par fibre optique Algérie-Nigeria et le gazoduc Nigeria-Algérie.
Le choix de ces trois projets par les chefs d’Etat du NEPAD « témoigne de leur importance pour l’intégration et de leur potentiel de stimulation des échanges interafricains ainsi que des échanges entre l’Afrique et la zone méditerranéenne », a-t-on souligné.
Ces projets prioritaires feront l’objet d’une attention particulière de la part de chacun des chefs d’Etat membres du sous-comité, a-t-on indiqué. Ainsi, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, assurera le leadership politique pour la route transsaharienne et la liaison par fibre optique Algérie-Nigeria, alors que le président nigérian, Jonathan Goodluck, celui du projet de gazoduc Nigeria-Algérie.
Les chefs d’Etat seront secondés par un groupe ministériel qui sera assisté d’un groupe technique composé de représentants des organisations africaines et régionales compétentes chargé d’évaluer l’état d’avancement de chacun des projets et identifiera les obstacles éventuels à leur réalisation.
Par ailleurs, le comité des chefs d’Etat chargé de l’orientation du NEPAD a, par ailleurs, procédé à une évaluation du partenariat entre l’Afrique et le G8 ainsi que des résultats du sommet du G20 tenu à Séoul en novembre 2010. Le comité a estimé que le document intitulé « Consensus de Séoul pour une croissance partagée » a vocation à remplacer la vision néolibérale portée jusqu’à récemment par le Consensus de Washington.
La participation « active » de l’Afrique au groupe de travail du G20 sur le développement, à travers l’Afrique du Sud, les présidents du NEPAD, de l’Union africaine (UA) et de la Commission de l’UA, a contribué à donner au « Consensus de Séoul » un contenu très proche du NEPAD, a-t-on relevé.
Il reste maintenant à poursuivre les efforts pour que tous les partenaires au développement de l’Afrique et les institutions financières internationales et régionales réadaptent leurs politiques en les alignant sur les principes définis à Séoul, qui reconnaissent que la coopération pour le développement et, en particulier, avec l’Afrique doit être perçue comme une « partie indispensable » de la solution aux déséquilibres économiques mondiaux par la réalisation d’une croissance mondiale plus équilibrée et équitable.
Le Consensus de Séoul fera l’objet d’une attention particulière, au cours du prochain sommet du G8 qui se tiendra au mois de mai en France, dans le segment qui est réservé traditionnellement à l’Afrique.
APS