Nos jeunes sont des adeptes des sites X

Redaction

g Les cybercafés sont aujourd’hui le lieu privilégié d’une majorité de nos jeunes et de nos enfants. Il faut dire que le web est considéré nettement plus accessible et plutôt à leur portée, alors que les excursions ou les départs en vacances sont jugés onéreux et inabordables.

Cependant, ce hobby de notre jeunesse a généré une cyberdépendance, un comportement qui inquiète plus que jamais les spécialistes quant à l’impact que peut avoir une fréquentation abusive des cybercafés sur la personnalité des jeunes et surtout des enfants.

A ce sujet, l’on vient d’apprendre que plus de 62 % des parents encouragent leurs enfants à aller dans les salles Internet. C’est du moins ce que vient de révéler une étude sociologique de l’université d’Alger sur la famille algérienne et l’éducation portant le titre «Attention au danger avant qu’il ne soit trop tard».

A travers cette enquête, des spécialistes sont montés au créneau pour tirer la sonnette d’alarme sur le danger de la défaillance du contrôle parental quant à l’usage du net par les enfants. Ainsi, suite aux résultats de cette étude, les sociologues de l’université d’Alger ont révélé que plus de 40 % des enfants algérois consultent, de façon régulière, des sites à caractère pornographique.

A retenir !

Ce hobby de notre jeunesse a généré une cyberdépendance, un comportement qui inquiète plus que jamais les spécialistes quant à l’impact que peut avoir une fréquentation abusive des cybercafés sur la personnalité des jeunes et surtout des enfants.

Sur un autre registre, l’enquête souligne que pas moins de 80 % des parents ne sont pas au courant de la nature des surfs de leur chérubins sur le net. A ce propos, les meneurs de cette étude ont mit aussi l’accent sur la défaillance du contrôle parentale, l’insouciance de certains parents qui ne prennent en compte que les aspects positifs de la toile. A ce titre, l’étude a signalé que les parents délaissent carrément le contrôle de leur progéniture et ce malgré leur conscience quant aux risques qu’encourent leurs enfants une fois livrés à eux-mêmes sur la toile.

Cette absence de l’autorité parentale représente, aux yeux des sociologues, une des plus grandes menaces qui pèse aujourd’hui sur l’avenir de la famille algérienne.

Par ailleurs, une sociologue, s’exprimant sur les dangers du net, met en relief la difficulté qu’ont les parents à contrôler les surfs de leurs gamins vu le caractère privé des salles d’Internet. Elle indique, en outre, que le comportement des enfants, exposés à des sites de violence, de pornographie, risque d’être largement influencé par le contenu souvent choquant de ces espaces virtuels.

Pour sa part, Mustafa Khiati, Président de fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche, soulignant que «le danger des sites pornographiques est imminent sur les enfants du fait qu’il influe sur leur comportement et les prédispose à la délinquance ».

De leur côté, les propriétaires des cybercafés reconnaissent que les enfants représentent une clientèle importante. « Les jeunes comme les enfants sont nos principaux clients. Ces derniers se réfugient chez nous pour jouer, télécharger la musique. Malheureusement, ils sont de plus en plus nombreux à aller sur des sites réservés strictement à un public adulte. Mais que devrons-nous faire ? C’est une question d’éducation », confie Khaled, gérant d’un cybercafé à Bab Ezzouar.

Soulignons enfin que l’enquête menée par les sociologues de l’université d’Alger relève également que l’affluence des cybercafés sur les jeunes ne connaîtra pas de répit dans les années à venir. Bien au contraire…

Abdel

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