L’Iran a accusé vendredi les Etats-Unis d’avoir utilisé de « faux documents » et d’avoir eu recours à des subterfuges pour assurer que Téhéran essayait de fabriquer des armes nucléaires, selon une lettre confidentielle obtenue par l’Associated Press.
Cette lettre de huit pages -écrite par l’émissaire iranien à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)- qualifie de « fabriquées, sans fondements et fausses » les allégations de Washington contre la république islamique. La lettre ne précise pas quels documents seraient faux.
Elle s’en prend aussi violemment à la Grande-Bretagne et à la France pour leur « mauvaise volonté et motivation politique » dans leurs relations avec l’Iran.
A Londres, une porte-parole du Foreign Office a démenti ces allégations. Elle a assuré que la Grande-Bretagne avait toujours cherché « à donner à la diplomatie une chance de réussir ».
Les autorités françaises et américaines n’avaient pas réagi dans l’immédiat.
L’émissaire iranien Ali Asghar Soltanieh a envoyé la lettre à Mohamed ElBaradei, directeur général de l’AIEA, dont le Conseil des gouverneurs, qui compte 35 membres, devrait durcir la semaine prochaine à Vienne sa position contre le programme nucléaire iranien.
L’Iran assure que son programme nucléaire est pacifique et destiné seulement à produire de l’électricité.
« En se mêlant au travail de l’AIEA et en exerçant des pressions politiques diverses, le gouvernement des Etats-Unis a essayé de gâcher l’esprit de coopération entre la république islamique d’Iran et l’AIEA », affirme Ali Asghar Soltanieh.
AP