Lectrices, lecteurs : soutenez-nous! Et oui, on en est arrivé là, à vous demander de nous aider pour pouvoir continuer à vous abreuver du peu d’infos décentralisées qui nous parviennent.
Là où certains ont vendu leur âme au diable, et là où certains ont révélé leur vrai visage de mercenaire et de charognard affirmé, Algérie-Focus, sans aucune prétention, a tenté, tant bien que mal, de continuer dans son chemin libéré de toute volonté commerciale et de respecter les raisons mêmes de sa création, elle-même partie d’une idée discutée et développée dans les cafés d’Oran, dans le seul but d’offrir un espace de liberté, et à nos lecteurs, et aux journalistes qui souffrent des affres du terrorisme censurant.
L’idée méritait d’être concrétisée et l’aventure d’être tentée. Seulement voilà, embarqués dans nos rêves de gens libres et honnêtes, on a vite oublié que l’Algérie, ce n’est pas ça. Et qu’il y a une réalité atroce qui finit toujours par vous rattraper, quoi que vous fassiez pour l’éviter. Celle du rapport à l’argent qui fait que certains subsistent et que d’autres disparaissent inéluctablement.
Oh bien évidement, Algérie-Focus aurait pu choisir un autre chemin, comme certains ont eu l’«ingéniosité» de le faire. Nous aurions pu opter pour la prostitution rédactionnelle et vous ramener de l’actualité périmée, empruntée (sans citer les sources), usurpée même qui orientera votre colère contre des bouc-émissaires tout désignés, sans jamais aller plus haut et tâter là où on l’a fait.
On aurait pu aussi user des méthodes connues par nous autres journalistes algériens, plus proches de l’extorsion que du Journalisme noble.
Pour ceux qui ignorent cette technique, elle est simple : choisissez un opérateur que vous savez pertinemment annonceur, faites de lui une cible permanente, soit par des articles l’encensant ou au contraire le critiquant, faites le sans cesse, jusqu’à ce qu’il vous remarque et décide de vous donner une bannière publicitaire pour acheter votre silence.
La technique a bien marché chez certains qui ont même décidé de la réessayer avec d’autres opérateurs.
Algérie-Focus aurait pu faire tous ça et bien plus. Et s’il l’avait fait, on n’en serait pas là à déranger nos lectrices et lecteurs par nos soucis financiers. On serait plutôt d’aisés journalistes, qui circulent en bolide allemand et qui se targuent d’avoir dans leurs répertoires téléphoniques le numéro de portable de Raouraoua.
On aurait pu être ainsi, mais on ne l’est pas et on ne le sera jamais. On ne mange pas de ce pain. Pour nous, mieux vaut disparaitre que d’entamer une carrière classique de caciques aux ordres. De ces businessmans qui trônent à la tête de torchons croulant sous les milliards de la pub de l’Etat et de certains privés khobsiste.
Nina A.
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