Plus de 200 cas d’intoxications/an par ingestion de pesticides à Oran

Redaction

Les services des urgences médicales d’Oran enregistrent plus de 200 cas d’intoxications par an par ingestion d’insecticides en milieu domestique, a-t-on appris dimanche du directeur du laboratoire de recherche sur la santé et l’environnement de l’université d’Oran. Le professeur Baghdad Rezkallah, qui est intervenu dans le cadre des journées scientifiques sur le thème « Santé, travail et environnement » organisées à Oran à l’initiative de ce laboratoire, a précisé que la plupart de ces cas d’intoxication se produisent « par erreur », peu d’entre eux étant des tentatives de suicide. La majorité des cas d’intoxication concernent les enfants qui, à un moment ou un autre, ont eu accès à ces matières dangereuses pour la santé humaine car laissées dans des endroits non sécurisés et à leur portée, a-t-il indiqué.
Les empoisonnements par inecticides ou pesticides occupent la deuxième place en Algérie après les intoxications médicamenteuses, « en l’absence d’un système de contrôle et de sensibilisation, ce qui empêche la mise en place de mécanismes efficaces pour faire face à de tels risques dans les milieux domestiques », a-t-il ajouté.

Les participants à cette rencontre ont également abordé le phénomène du commerce parallèle et non encadré des insecticides, le qualifiant de « fléau qui menace la santé publique », ainsi que la question des mécanismes régissant ce domaine « qui nécessite des mesures d’encadrement et de prévention contre les risques d’usage de ces produits ».

La directrice générale du Centre national de toxicologie a noté qu’au cours de cette année, 159 dossiers ont été déposés pour homologation et autorisation de commercialisation d’insecticides destinés au secteur agricole, soulignant que l’Algérie tend à mettre en place des mesures pour réglementer cette activité.

Cette rencontre scientifique a vu la participation de médecins et de chercheurs en environnement et en santé publique de plusieurs établissements hospitaliers et universités du pays ainsi que des experts venus de France.

APS

Quitter la version mobile