Plus de 11.000 intoxications médicamenteuses enregistrées à Alger durant les cinq dernières années

Redaction

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Plus de 11.000 intoxications médicamenteuses ont été enregistrées dans la capitale durant les cinq dernières années, a indiqué mercredi à Alger le Pr Merad Rachida, présidente de la société algérienne de toxicologie (SATOX), estimant nécessaire la prise d’un certain nombre de mesures pour remédier à cette situation. »Au moment où la production nationale est fortement encouragée par les programmes du gouvernement, la qualité et la sécurité d’emploi du médicament méritent une attention particulière », a préconisé le Pr Merad lors du 3ème congrès international de toxicologie qu’abrite, durant 2 jours, le cercle national de l’Armée à Béni Messous (Alger).

Le Pr Merad a mis l’accent sur le fait que le surdosage du médicament, ses effets inattendus et indésirables ainsi que centaines interactions médicamenteuses, sont autant d’aspects face auxquels il y a lieu d’être « vigilants » car, argumente-t-elle, « le médicament n’a, hélas, pas que des vertus ». Selon elle, le suivi thérapeutique du médicament est important dans la mesure où il permet de vérifier que le médicament est administré selon la « marge posologique ».

Affirmant la prédominance du phénomène chez les enfants, le Pr Merad a indiqué qu’environ 50 % des intoxications médicamenteuses concernent des enfants de moins de 16 ans. Selon elle, les intoxications aiguës « dont le nombre ne cesse d’augmenter », représentent une cause « importante » d’admission aux urgences, précisant que la nature de ce type d’intoxications a « beaucoup évolué ». Elle a observé que les intoxications médicamenteuses font partie des pathologies « accidentelles » de l’enfant et dont la survenue est favorisée par des facteurs « comportementaux » et « environnementaux. » Le Pr Merad a souligné, à ce propos, la nécessité de mener des campagnes de sensibilisation à l’adresse des parents afin d’assurer une meilleure conservation des médicaments et un renforcement de la surveillance des enfants d’âge préscolaire à domicile.

De son côté, le Dr Mustapha Chelghoum, du CHU de Sidi Bel-Abbès, a mis l’accent dans sa communication sur les considérations pharmaco-économiques de la prise en charge des effets indésirables de la chimiothérapie anticancéreuse. Il a estimé que le coût des dépenses induites par la consommation des médicaments doit être pris en ligne de compte lors de l’établissement du budget de fonctionnement des structures de santé. Selon lui, le coût des effets indésirables induits par la consommation des médicaments prescrits dans le cas du cancer a représenté l’équivalent de 4 % du budget alloué au CHU de Sidi Bel-Abbès durant l’année 2010.

RAF

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